Eckermann et son King gardent « leur » Coupe du monde

Pas de doute, les rois ce sont eux, King Edward, bondissant à souhait et énergique, et Henrik von Eckermann, le Suédois de 42 ans au brassard de N^o 1 depuis 21 mois. L’époux de la Bâloise Janika Sprunger - qui a formé King Edward jusqu’à 10 ans et jusqu’en 5* - est champion du monde individuel et par équipe, détenteur de la Coupe du monde de saut depuis avril 2023 à Omaha et il la garde donc pour douze mois de plus. Trois victoires d’affilée depuis mercredi à Riyad et cinq sans-faute : la classe ! 

Modeste, le Suédois a tout de même souligné avoir eu de la chance : « J’ avais un peu trop demandé à mon cheval jeudi soir au barrage et j’ai failli le payer. Je suis tombé cet après-midi au paddock d’échauffement après un refus, mais finalement c’était mon jour ! ». Notamment lorsque King Edward a bien failli « faire banquette » sur l’oxer polonais no 2, hésitant à y plonger ses jambes. Ça tient parfois à un fil…

Avec sa brillante Dubaï du Cèdre, Julien Epaillard était le seul à pouvoir y croire, mais il devait compter sur une faute des « invincibles » pour pouvoir les contraindre au barrage. Le Normand était déjà ravi de sa fabuleuse jument et de sa 2^e place : 3^e aux Européens 2023, 2^e ici, 1^er à Paris-Versailles ? On sent qu’il y pense…

3^e derrière le tandem Guerdat-Fuchs en 2019 devant son public de Göteborg, Peder Fredricson est à nouveau sur la troisième marche du podium, avec ce même Catch me not S, vétéran de 18 ans. Il pêcha une fois au premier tour, sur un gros oxer très large, avec un bidet, qu’il aborda un peu en tournant.  Mais, au final, il devance Kent Farrington, 4^e avec Greya (les deux derniers jours), Hans-Dieter Dreher , 5^e avec Elysium et Ben Maher, 6^e avec Dallas Vegas Batilly. Du beau monde !

Un Suisse aux prix, l’autre déçu

Contrairement à ce flamboyant groupe de six, les deux Suisses ne montaient pas leur cheval olympique, mais le n^o 2 ou même 3 de leur écurie. Impossible donc de viser le podium ! Steve Guerdat et son inexpérimentée, mais généreuse grise Is-Minka ont déroulé deux superbes parcours, malgré une faute au milieu du triple (4b) dans la première manche et une autre dans le double de la seconde (7b )- Frank Rothenberger a provoqué beaucoup de fautes dans les combinaisons - , ce qui leur permettait tout de même de remonter de la 12^e à la 9^e place. Mission accomplie !

Martin Fuchs et Commissar Pezi onttout d'abord  signé un beau sans-faute sur le difficile premier tour, seulement entaché d’un mini dépassement de temps, mais ils ont tout gâché au second tour. Une incompréhension entre eux, des défenses du bai dans le tournant, un refus, puis deux fautes et, au bout du compte, un score très lourd (47 pts) et le 20^e et dernier rang pour le Zurichois. Rude ! 

A. P.