Nadja Peter-Steiner,suspendue,dopage Nadja Peter-Steiner, ici tout sourire à Aix-la-Chapelle, a de nouveau une période difficile devant elle

La FEI suspend Nadja Peter Steiner pour deux ans… après deux ans de discussions et un retour provisoire…

A pied neuf mois avant que sa suspension ne soit… suspendue plus d’un an et demi (!), la Suissesse basée à Bois-le-Roi doit à nouveau mettre pied à terre. A moins qu’un recours au TAS ?

Dur, dur pour Nadja Peter Steiner, soupçonnée de dopage à l’O-desméthyltramadol lors du CSI de Tétouan 2017 – elle y avait remporté le Grand Prix –, suspendue avant d’être autorisée à monter de fin août 2018 (premier CSI au début d’octobre 2018) à février 2020 (elle était en selle ce week-end au CSI 2* d’Oliva) avant d’être définitivement mise à pied en ce début de semaine pour deux ans (moins les neuf mois déjà purgés). De grandes joutes juridiques et une bien longue attente pour se voir finalement confirmer la peine maximale de deux ans.

Nadja Peter Steiner semblait pourtant avoir des arguments plausibles à faire valoir, le fait que son cheval avait été entre les mains d’un cerbère marocain pendant une demi-heure, que son cheval lui léchait la main et que des photos l’attestent (voir plus bas), le fait surtout qu’un second contrôle de Saura de Fondcombe, effectué cinq jours plus tard au CSIO de Rabat, s’était révélé négatif.

Perdre à nouveau quinze mois, près de deux saisons outdoor (retour fin mai 2021), ruiner la préparation de ses cracks (Saura de Fondcombe revient d’une longue blessure d’un an), tout cela risque de démotiver la Schwytzoise de 36 ans, qui avait envisagé de tout arrêter la première fois. A moins qu’elle ne tente un recours auprès du Tribunal arbitral du sport, ce qui paraît possible.

Alban Poudret

Voici le communiqué de la FSSE, qui n’a pas été envoyé à la presse mais figure sur son site et a été publié par studforlife et Pferdewoche. Il donne des informations intéressantes.

« Nadja Peter Steiner, cavalière suisse de saut d’obstacles et membre du cadre élite, a été suspendue pour deux ans par la Fédération équestre internationale (FEI). La décision du Tribunal de la FEI s’appuie sur un contrôle de dopage effectué sur son cheval Saura de Fondcombe lors du CSI3*-W de Tétouan (MAR) qui avait lieu du 5 au 8 octobre 2017 lors duquel des traces de la substance prohibée (Banned Substance) O­desméthyltramadol ont été détectées.

La suspension de Nadja Peter Steiner est entrée en vigueur le 25 février 2020 à 0h01 et elle s’étend à toutes les participations tant aux concours internationaux que nationaux. Cette procédure ouverte contre la cavalière domiciliée en France était pendante depuis des années car on soupçonnait un employé de l’organisateur du concours (la garde royale marocaine) d’être à l’origine de ces traces de médication. La suspension provisoire infligée en août 2018 avait été levée après 9 mois. Etant donné qu’aucune implication d’un tiers n’a pu être prouvée, le Tribunal FEI a tranché définitivement.  

Nadja Peter Steiner peut faire appel de cette décision du tribunal FEI dans les 21 jours auprès de la Court of Arbitration for Sports (CAS).  

L’O-desméthyltramadol est un métabolite du tramadol, analgésique utilisé pour le traitement d’états de douleurs en médecine humaine et il n’est pas autorisé pour les chevaux. Lors du CSIO3*-W de Rabat (MAR), donc cinq jours plus tard, Saura de Fondcombe a à nouveau été contrôlée et le résultat s’est révélé négatif. Par la suite, en janvier 2018, la suspension provisoire du cheval a été levée après deux mois.

Selon l’avocate de Nadja Peter Steiner, Me Monika Gattiker, ce verdict est difficile à comprendre: «Nadja Peter Steiner a été contrainte de laisser son cheval à un employé de l’organisateur du tournoi, un membre de la garde royale marocaine inconnu d’elle durant toute la remise des prix d’une durée de 30 minutes. Un photographe du concours a affirmé document à l’appui avoir vu le cheval lécher la main de cette personne durant la remise des prix. Or, le tramadol est largement utilisé à mauvais escient dans le Nord de l’Afrique où il est considéré comme la cocaïne du pauvre. On sait que le fait de lécher la main dans une telle situation suffit pour provoquer un contrôle positif. Nadja Peter Steiner n’a pas eu la possibilité de contacter cette personne. Et en contradiction flagrante avec la preuve photographique, la garde royale marocaine a prétendu dans un courrier d’avril 2018 que les employés de l’organisateur du tournoi n’avaient eu aucun contact avec les chevaux. Nadja Peter Steiner est donc rendue responsable d’un événement sur lequel elle n’a eu aucun contrôle.»

Comm. FSSE

Et voici le communiqué officiel de la FEI


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