24e FINALE DE LA COUPE DU MONDE DE SAUT A LEIPZIG

UN ALLEMAND DEVANT, MAIS PAS CELUI QUE L´ON ATTENDAIT C´est l´Allemand Otto Becker (43 ans) qui a pu brandir la Coupe du monde ce dimanche 5 mai à Leipzig, devant 10 000 spectateurs évidemment comblés par sa victoire. Avec l´étalon gris Doble´s Cento, sa phénoménale "machine à sauter", Becker a devancé, pour un tout petit point, le grand favori et No 1 mondial Ludger Beerbaum, qui, aussi étonnant que cela puisse paraître, est le seul autre Allemand à figurer au palmarès de la Coupe du monde de saut d´obstacles. Rodrigo Pessoa patientera encore avant de fêter un 4e succès... historique, mais le Brésilien a fait une belle remonté, finissant 3e avec un "Baloubet du Rouet" chaud mais somptueux dimanche. Que de rebondissements ce dimanche 5 mai à Leipzig, lors des deux dernières manches de cette 24e finale de la Coupe du monde! "Si la première manche était assez classique et normale, plus longue que difficile, à dire vrai, la seconde manche était vraiment plus éprouvante qu´à l´ordinaire et la fatigue des chevaux a aussi joué", résumait avec sa clairvoyance habituelle Ludger Beerbaum après l´épreuve. Le No 1 mondial n´utilisait toutefois pas cela pour excuser ses deux fautes et sa 2e place. "Dans la première manche, je n´avais pas trop bien monté mon oxer no 6 (peut-être manquait-il un peu de rythme) et, dans la seconde, Gladdys´S était un peu plate sur la barrière... no 6, sans que ce soit vraiment notre faute, ni la sienne ni la mienne. Une petite faute, ca arrive. Et Otto (Becker) fait un juste vainqueur". Otto Becker dispose aussi dún étalon à la force et à la puissance hors du commun, qui a donné sa pleine mesure et a semblé avoir peu de fatigue ni d´ états d´âme durant ce long marathon. Et s´il fauta dans le dernier double, cést parceque son cavalier avait vraiment monté la dernière ligne très "fort". "Après ma faute, je pensais que j´avais laissé passer ma chance, mais il n´en fut rien". En entrant en piste, l´Américain McLain Ward possédait certes une barre d´avance, mais, avant lui, Toni Hassmann, toujours en lutte pour la victoire et 6e au final, Markus Fuchs, le tenant du titre, 9e au final et très décu, ou Ludo Philippaerts, en avaient tous trois fait trois. C´est aussi le sort qui attendait Ward, apparemment crispé: une touchette sur le no 2, faute sur le no 3, puis le diabolique no 9 (un oxer avec une Bruxelles (palanque) jaune quasiment invisible) et l´entré du double final... C´en était trop, Ward redescendait au 4e rang, à égalité avec sa compatriote Leslie Howard, seule double sans-faute du jour avec son bon Priobert de Kalvarie. Et Ward de fondre en larmes et de se réfugier dans les bras de sa girl friend. Sans vouloir polémiquer, beaucoup de spécialistes se sont étonnés ici, surtout ce dimanche, de la facon surnaturelle et exagéré avec laquelle son cheval Viktor... respectait (craignait?) les barres... Pour Otto Becker (43 ans), c´est la consécration individuelle, après de nombreux succès certes, mais surtout sur le plan collectif. Pilier de l´´quipe dÁllemagne depuis l´époque des Jeux Mondiaux de Stockholm 90, où il faisait déjà équipe avec Beerbaum, il a notamment signé un double sans-faute décisif pour l´Allemagne aux J. O. de Sydney. Áprès quelques dé boires sentimentaux (il divorca de la championne olympique de dressage Nicole Uphoff), il s´est remarié et semble plus épanoui (mais toujours aussi réservé et discret). Il a regagné les écuries de Paul Schockemöhle, à MÜhlen, mais son étalon Doble´s Cento appartient en bonne partie, comme son patronyme líndique, au Haras Dobel et à son directeur, Horst Karcher, qui sait lui faire confiance et lui donner du temps: "j´ai ménagé mon cheval láutomne dernier, du coup j´ai été relégué dans le Cadre B allemand, ce qui m´a passablement irrité, mais j´en touche les dividendes aujourd´hui". Leipzig, Alban Poudret

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