Commission de dressage FEI:démission immédiate réclamée par la Présidente et son Bureau. Les responsables concernés semblent refuser...

Mécontente de la façon dont les JO 2008 ont été jugés et, plus généralement, de la façon dont un petit cercle déciderait de tout, la Princesse Haya de Jordanie (photo), Présidente de la Fédération Equestre Internationale (FEI), a pris les grands moyens.
Après avoir averti plusieurs fois la Présidente de la Commission, la Belge Mariette Whitages, qu'elle aurait encore eu vendredi au téléphone, ce week-end, au nom du Bureau de la FEI, la Princesse a demandé la démission immédiate de l'entier de la Commission, qui ne représenterait pas les intérêts de la "communauté du dressage".
Une démarche appuyée par le Club des Cavaliers Internationaux (IDRC), qui veut que "cavaliers, entraîneurs, juges et organisateurs soient mieux écoutés", comme l'a souligné le communiqué envoyé par la Française Margit Otto-Crépin, Présidente de l'IDRC depuis dix ans, ex-championne d'Europe ('87) et lauréate de la Coupe du monde '89 avec Corlandus.
On sait que deux interviews accordées par la Princesse Haya de Jordanie à "Horse and Hound", à "L'Eperon" et au "Cavalier Romand" ont fait un certain bruit. La Présidente de la FEI soulignait sa déception au lendemain des JO, précisant que le dressage était trop impopulaire et la façon de juger contestée. Elle déclarait notamment: "En dressage, deux choses doivent changer. La première est la composition de la Commission technique FEI. Cette Commission est actuellement composée de juges qui dictent l'avenir du sport. En outre, ils s'assurent qu'aucun nouveau visage en dehors de leur cercle sélect d'amis ne puisse prendre aucune décision concernant leur Commission technique. Cela s'étend à la désignation des juges pour les championnats. Ce genre de conflits d'intérêts ne peut pas perdurer. C'est juste mauvais".
La FEI et sa présidente (qui a revanche souligné vouloir absolument tout faire pour garder le dressage dans le programme olympique) auraient voulu modifier le jury, suite à des plaintes (notamment hollandaises, suivez notre regard...), et aussi suggérer à la Présidente, Mariette Whitages, de ne pas officier comme Déléguée Technique aux JO. En vain. Le verdict des JO, notamment la 4e place de Stefan Peters, très critiquée par les Américains, ou encore la réunion semi-secrète tenue entre des juges, des chefs d'équipe et la présidente de la Commission durant les JO auraient exaspéré les dirigeants de la FEI.
La Commission technique réplique que les compositions de jurys étaient soumises au quartier général (de Lausanne) et qu'elle-même faisait surtout des propositions, n'ayant plus guère de prérogatives, sinon au niveau des règlements, de toute manière sujets au vote de l'Assemblée générale.
Aux dernières nouvelles, la Commission n'entend pas démissionner et Mariette Whitages l'a dit à "Horse and Hound": "je peux simplement vous dire que la Commission de dressage n'a aucune intention de démissionner".
Certaines nations n'acceptent pas ce "Diktat" de la FEI (on murmure que le Président de la FN allemande hésiterait à se rendre à l'Assemblée générale de la FEI, fin novembre, à Buenos Aires) et que l'ambiance risque d'être chaude en Argentine. Une autre affaire devrait encore tendre le climat, la lutte entre la Fédération allemande et la FEI au sujet du dopage et des peines "trop faibles" infligées à MM. Ahlmann et consorts ainsi que le cas Deusser. A ce sujet, un dossier assez explosif est sorti dans "Le Spiegel".  Les temps sont durs.
Alban Poudret

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