Finales de Coupe du monde à Leipzig : Patric Looser remporte la 1ère Coupe du monde de voltige de l'histoire. Simone Jäiser 5e. En dressage, victoire logique d'Adelinde Cornelissen et Parzival. Jolie 2e place pour la Danoise Nathalie zu Sayn-Wittgenstein

 

Champion du monde au Kentucky, voici six mois et demi, Patrick Looser (27 ans)(photo) a remis ça ce samedi à Leipzig, enfilant à nouveau sa tenue de cosmonaute pour décrocher la lune : la toute première Coupe du monde de voltige. « C’était dur, la pression était là, tout le monde me disait « Tu es champion du monde, donc tu vas gagner !», et ce n’est évidemment pas comme cela que ça se passe ! J’étais du reste 2e vendredi et il a fallu que je me surpasse pour mettre la pression sur Nicolas (Andreani)  Le Saint-Gallois l’a fait ! De quoi le conforter dans sa voie, lui qui vit à Cologne pour se donner tous les atouts.

 « C’était sans doute mon meilleur programme libre, plus précis encore qu’au Kentucky, je suis comblé, mais il a fallu que tous, mon cheval, « Record RS », qui à 19 ans a une expérience incroyable, ma longeuse et entraîneur, Alexandra Knauf, et moi donnions le meilleur de nous-mêmes, c’est un sport d’équipe, en individuel aussi ! », explique Looser. A l’inverse, le Français, plus crispé, a fait deux petites fautes, notamment lors du dernier saut, et perdu ainsi la petite avance que sa grande qualité artistique, son originalité aussi, pouvaient lui assurer.

 Chez les femmes, Simone Jäiser n’a pas connu la même réussite. La Suissesse, déçue de sa 5e place, savait qu’elle devait prendre tous les risques. Et ça n’a pas payé ! En tête, joli duel amical entre deux Allemandes partageant le même cheval : c’est aussi ça la voltige !

 

Chances en attelage et en saut

 Les Suisses ont encore deux chances de briller. Ce dimanche matin, Werner Ulrich peut viser le podium, s’il prend suffisamment de risques avec son nouvel attelage, un de ses quatre chevaux, un lipizzan, n’étant dans le team que depuis un mois (4e).

 En saut, l’après-midi (à suivre en direct sur ARD, la 1ère chaîne allemande), la lutte finale ne concernera pas que les Allemands Ahlmann et Kutscher, 1ers exaequo, Gerco Schroeder, la surprenante Néo-Zélandaise Katie McVean, 4e,  l’olympique Eric Lamaze, la merveilleuse Malin, mais peut-être aussi Pius Schwizer, 7e ex. avec Ehning et Staut.

 

Dressage : Adelinde, comme prévu…

 Gagnants de toutes les étapes qualificatives aux quelles ils avaient pris part cet hiver, Adelinde Cornelissen et Parzival Jerich ont logiquement dominé la finale de la Coupe du monde Reem Acra, ce samedi soir à Leipzig, devant des tribunes pleines mais pas vibrantes. Une belle « revanche » pour la Néerlandaise, éliminée pour un saignement de bouche de son cheval aux Jeux mondiaux. Jolie 2e place pour la Danoise Nathalie zu Sayn Wittgenstein.

 Le dressage allemand n’est pas au mieux de sa forme et le public de Leipzig a encore pu s’en apercevoir ce samedi soir. Si Ulla Salzgeber a sauvé les meubles en prenant la 3e place avec un Herzruf’s Erbe assez spectaculaire, qu’elle monte de façon un peu autoritaire (transitions brusques) mais efficace, les deux autres Allemandes ont déçu et sont surtout déçues.

Isabell Werth a déroulé une belle reprise (quelle équitation, un régal !) jusqu’à ce que Satchmo ne se défende une nouvelle fois, et même deux fois. Aux JO de Hongkong, bien pire défenses ne l’avaient pas empêchée d’obtenir une médaille, mais, échaudés par les critiques qui avaient suivi, les juges sont depuis devenus plus intransigeants. Et là, ils ont hésité entre la 3e (2 juges), la 4e (2) et la 5e (2) place… Sauf la 7e juge, l’Allemande Katharina Wuest, qui s’est permise de la descendre, mettant sa compatriote 11: grotesque ! Du coup, Isabell Werth n’est que 5e, passant juste derrière Edward Gal, 4e avec Sisther de Jeu.

Quant à Helen Langehanenberg, elle a été lâchée par ses nerfs  et un peu interventionniste  avec son très expressif mais fautif Damon Hill, finalement 7e.

La 2e place, une belle surprise, pour la Danoise Nathalie zu Sayn Wittgenstein, qui a déroulé une reprise fluide et harmonieuse avec Digby, son bon Danois ( par Donnerhall) né chez sa mère, la Princesse Bénédicte. Après le bronze par équipe aux JO de Hongkong, une consécration individuelle !

Et la victoire, logique, attendue et méritée pour Adelinde Cornelissen et Parzival Jerich, même si on les avait déjà vus nettement plus harmonieux et spectaculaires. La Néerlandaise a joué la prudence et son KWPN alezan était un peu enfermé ( surtout au trot allongé) , mais aux ordres, précis et assez brillant aux changements de pied, au passage et au piaffer. Et ses pirouettes au piaffer (à gauche et à droite)  en jettent ! Un beau final ! Championne d’Europe en 2009 (GP Spécial) – devant Gal et Totilas -, Adelinde (31 ans), la prof d’anglais devenue championne, avait moins de concurrence cette fois-ci, mais c’est une deuxième couronne méritée.

Alban Poudret


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