Steve Guerdat rentre au pays

Le cavalier jurassien rentre au pays, car il n’entendait en aucun cas changer de nationalité, comme le voulait Alexander Onischenko, le propriétaire ukrainien des chevaux (surnommé « l’Abramovitch du concours hippique »), de plus en plus pressant. Il en a tiré les conséquences et a quitté le samedi 29 avril la Belgique pour la Suisse.
On l’imaginait à Liège, en train de se préparer pour le CSIO de France (La Baule, 4-7 mai), première étape en vue des Mondiaux ‘06; or le voilà de retour au pays. Ce dimanche, Steve Guerdat est en Suisse, et sans cheval à monter. Cela peut paraître anodin, mais ne lui était plus arrivé depuis trois ans et demi… Soit depuis son départ aux Pays-Bas, chez Jan Tops.
Mi-février, Steve Guerdat avait, on le sait, quitté Tops pour s’installer en Belgique, près de Liège, dans les installations de l’ukrainien Alexander Onischenko, magnat du gaz et des affaires. Le jeune Jurassien était alors parti pour l’Espagne, disputer le Circuit du Soleil, puis à Arezzo, où son père, qui entraine les Ukrainiens, était aussi présent. Huit semaines de concours qui lui avaient permis de faire connaissance de ses chevaux et d’obtenir des résultats prometteurs.
Pourtant, malgré un engagement officiel, il n’y aura pas de CSIO de France, ni d’Aix : adieu les Mondiaux! « M. Onischenko m’a annoncé jeudi que je ne pouvais pas monter « Countdown » à La Baule, comme cela était prévu, ni à l’avenir, et j’en ai tiré les conclusions. Il veut garder ses cracks pour « ses » cavaliers (ndlr : une Allemande et deux Belges naturalisés Ukrainiens) et je ne veux pas me contenter des autres». Voilà qui rappelle le départ de chez Tops…
Deux jours plus tôt, Steve Guerdat avait annoncé à Onischenko qu’il ne monterait jamais pour l’Ukraine et ceci semble avoir précipité les choses, même si le propriétaire avait affirmé que le Suisse avait jusqu’à la fin de l’année pour « réfléchir ». Guerdat a voulu clarifier les choses, il le paye cash. « Dans ma tête, c’était clair et je préférais le lui dire. Je suis Suisse, j’en suis fier et je veux le rester». Et d’ajouter : « Je ne me vois pas représenter un autre pays. De plus, on a une équipe formidable, j’ai gagné des médailles et vécu de grands moments avec eux et je ne me voyais pas changer ».
Avec le talent qu’il possède, le parcours, presque unique pour un gars de moins de 24 ans, qu’il a déjà réalisé, Steve Guerdat a l’avenir devant lui. Il devrait rapidement retrouver de bons chevaux (en Suisse ?) et peut se permettre d’attendre un peu. C’est l’équipe qui aura probablement vite besoin de lui…


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