Taïpeï: la Princesse Haya a été largement réélue à la présidence de la FEI pour quatre ans. La nouvelle liste de substances interdites a été approuvée à l'unanimité.

Ce vendredi 5 novembre, la Princesse Haya (photo) a été réélue à la tête de la Fédération Equestre Internationale (FEI) pour un second mandat de quatre ans. Le vote des 125 Fédérations nationales (124 bulletins valides) a été particulièrement clair, avec 90 voix pour la fille du Roi Hussein de Jordanie, épouse de l'émir de Dubaï, le Cheikh Mohammed al Maktoum, contre 23 voix à son (ex) 1er vice-président, le Suédois Sven Holmberg, et 11 voix seulement à l'ex-vice-président de la Fédération néerlandaise Henk Rottinghuis, peu connu dans le sérail. Le fait que les Européens, souvent très remontés contre la Présidente de la FEI, n'aient pas pu se mettre d'accord sur un seul candidat laissait présager un net succès de la Princesse Haya, très populaire auprès de plus petites Fédérations et de contrées plus excentrées.
La Princesse Haya a eu droit à une standing ovation et elle s'est déclarée très émue de cette victoire. "Merci de votre confiance. Je vous promets de ne pas vous laisser tomber" "Je vous promets d'unifier cette Fédération et de tout faire pour servir ce sport que nous aimons tous. Je n'avais jamais réalisé à ce point combien j'avais d'amis et supporters merveilleux". On était sur un registre très émotionnel, mais il y a aussi eu des décisions importantes prises dans la foulée de cette élection.
La Présidente de la FEI a aussi annoncé quels seront ses deux vice-présidents, suite aux démissions de Sven Holmberg (son challenger malheureux) et du Néo-Zélandais Chris Hodson. Le président de la Commission vétérinaire (réélu à Taïpeï à ce poste), le Britannique John McEwen, officiera aussi comme 1er vice-président, et l'Argentin Pablo Mayorga sera le 2e vice-président. L'Allemand Hanfried Haring, qui fut un des opposants les plus résolus face à la Princesse Haya, a été réélu président du Groupe II (Europe) de la FEI et le Brésilien Mauricio Manfredi remplacera Pablo Mayorga à la tête du Groupe VI.  
"Pour moi la meilleure chose de cette journée, ce n'est pas mon élection, mais l'adoption de la liste des substances interdites pour 2011", a déclaré la Princesse Haya un peu plus tard, lors de la conférence de presse. Il faut dire que cette nouvelle liste a été adoptée à l'unanimité et que les délégués nationaux ont applaudi spontanément à l'annonce du résultat. Suite aux graves tensions apparues lors de l'Assemblée 2009 de Copenhague, où des anti-inflammatoires non-stéroïdiens (dont la fameuse butazolidine et la flunixine, à des seuils élevés) avaient passé la rampe par la bande, il aura fallu une année de consultations avec des experts et le congrès d'août à Lausanne pour arriver à un résultat convaincant pour la grande majorité des acteurs (tous les cavaliers ne sont pas de cet avis), en donnant la priorité au bien-être des chevaux tout en permettant de nouveaux seuils pour certains médicaments (acide salicylique, etc).
La nouvelle liste tient compte de l'évolution, elle est un peu plus large, permettant l'usage d'anti-inflammaoires non-stéroïdiens (AINS) après des compétitions, mais pas "pendant". Il n'y aura donc pas de conflits avec les pays européens qui ont des législations plus restrictives en matière de dopage. Un compromis satisfaisant semble donc avoir été trouvé et la FEI aborde donc l'avenir dans un climat apparemment plus serein. "Le passé, c'est le passé, par leurs votes, les Fédérations nationales ont répondu aux critiques et aux accusations, tournons-nous vers l'avenir", à une question un peu plus critique, la Princesse Haya a conclu sa conférence de presse par ces mots.
Alban Poudret



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