Scott Brash et Hello Sanctos Scott Brash et Hello Sanctos ont remporté l'étape du Grand Chelem d'Aix-la-Chapelle en 2015. © Rolex

Scott Brash: « Une étape clé a été d’emmener Sanctos à Aix-la-Chapelle. »

COMMUNIQUÉ – Dans les sports équestres, certains exploits transcendent le sport pour devenir légendaires. Il y a dix ans, Scott Brash a accompli ce que beaucoup jugeaient impossible en devenant le premier – et à ce jour le seul – cavalier à remporter le Grand Slam of Show Jumping, un triomphe qui reste l'un des moments les plus exceptionnels de l'histoire moderne du saut d'obstacles.

Scott, 2025 marquera le 10e anniversaire de votre victoire historique dans le Rolex Grand Slam of Show Jumping, et vous restez à ce jour le seul cavalier à avoir réalisé ceci. Que ressentez-vous lorsque vous repensez à cet exploit monumental ?

Les mots ne peuvent vraiment décrire ce que j'ai ressenti. Tout cela me semble encore assez irréel. Je me souviens avoir ressenti un mélange d'émotions : joie, soulagement, bonheur, et même une étrange tristesse, car c'était un objectif sur lequel toute notre équipe s'était concentrée, et nous l'avions enfin atteint. Tout à coup, ce chapitre était terminé ! C'était absolument incroyable, un moment unique dont je me souviendrai toute ma vie.

Au début de mon cycle, je ne pensais pas vraiment que je pouvais gagner. Chaque Majeur accueille les meilleurs couples cheval-cavalier du monde, et n'importe quel couple peut gagner. J'ai donc toujours compris à quel point il est difficile de remporter un Majeur Rolex, sans parler du Grand Slam dans son ensemble. Si vous m'aviez dit que je gagnerais au CHI de Genève, puis que je remporterais deux autres Mejeurs, et ce avec le même cheval, Hello Sanctos, je ne l’aurais pas cru.

Quelle influence a eu cette victoire sur votre carrière ?

Cela a été un moment déterminant dans ma carrière, qui m'a permis de me faire connaître au-delà du monde équestre. Tout comme les Jeux Olympiques, le Rolex Grand Slam of Show Jumping touche un public plus large, plaçant les cavaliers sur la scène internationale et apportant une plus grande reconnaissance à ce sport.

Votre point de vue sur cet exploit extraordinaire a-t-il évolué au cours de la dernière décennie ? L'appréciez-vous encore plus aujourd'hui ?

Absolument ! Je ne pense pas avoir pleinement apprécié à quel point il était spécial de remporter le Grand Chelem complet sur un seul cheval, Hello Sanctos. Il est extrêmement rare qu'un même cheval remporte à la fois un concours indoor, comme le CHI de Genève, puis les plus grands concours en extérieur, comme le CHIO d'Aix-la-Chapelle et le Masters de Spruce Meadows. C'est une réussite incroyable et ce qu'il a accompli était tout à fait extraordinaire. En 2016, l'année suivante, j'ai continué à obtenir d'excellents résultats avec Ursula XII : 2e à Aix-la-Chapelle, vainqueur à Calgary et troisième à Genève. Avec le temps, j'ai donc pris conscience de l'ampleur de l'exploit réalisé par Sanctos. Chaque année, je retourne sur ces concours avec différents chevaux dans l'espoir de remporter un nouveau Rolex Grand Slam of Show Jumping Major, ce qui est en soi un immense défi !

Quel était votre état d'esprit avant chacune des trois épreuves majeures ? Votre approche ou votre stratégie a-t-elle évolué d'une épreuve à l'autre ? Laquelle a représenté le plus grand défi et comment l'avez-vous surmonté ?

Nous nous sommes préparés pour le CHI de Genève comme je le fais habituellement. Lorsque nous avons remporté le Grand Prix à Genève en 2014, cela a été une fin d'année fantastique, mais je ne pensais pas du tout au Grand Chelem du saut d'obstacles dans son ensemble. Nous avons abordé le CHIO d'Aix-la-Chapelle en 2015 d'une manière unique, et cela a été de loin le plus difficile. J'avais toujours eu l'intention de prendre Ursula XII, car je savais que Hello Sanctos n'était pas adapté à la vaste arène en herbe du CHIO d'Aix-la-Chapelle. J'avais concouru avec lui l'année précédente sans grand succès, et il avait même été éliminé dans ce même terrain lorsqu'il était jeune cheval avec un autre cavalier, mais à l'époque, Ursula XII était blessée.

Ainsi, une fois qu'il est devenu évident que Sanctos participerait à Aix-la-Chapelle, nous avons élaboré un plan minutieux pour nous assurer qu'il soit aussi prêt que possible, en l'entraînant dans des terrains en herbe similaires afin de renforcer sa confiance. Même à ce stade, remporter le Rolex Grand Slam of Show Jumping n'était pas mon objectif principal. Ce n'est qu'après notre victoire à Aix que mon état d'esprit a complètement changé et que j'ai décidé de me concentrer pleinement sur Calgary. Avec le recul, j'ai l'impression que chaque étape s'est déroulée avec un but précis, façonnant mon chemin vers le succès dans ce sport.

Quelle a été l'importance de votre cheval, Hello Sanctos, dans la réalisation de cet exploit ?

Hello Sanctos est vraiment le cheval de ma vie. Il a tellement de qualités, mais sa plus grande qualité est qu'il est très intelligent, il voulait gagner. Malgré les difficultés que nous avons rencontrées au CHIO d'Aix-la-Chapelle, lors de l'épreuve, [Hello] Sanctos a surmonté sa peur, ce qui montre à quel point il était incroyablement talentueux. Même si je pense qu'il est possible de remporter à nouveau le Rolex Grand Slam of Show Jumping, pour le faire avec le même cheval, tout doit se passer parfaitement bien le Jour J et c'est très difficile.

Quelles sont les étapes qui ont jalonné votre parcours vers le succès ?

Les étapes clés de ma carrière remontent à mes jeunes années et comprennent notammentl'initiation de mon père aux sports équestres, l'acquisition de mon premier poney et la découverte de mon premier cheval de haut niveau, Intertoy Z, qui m'a permis de concourir sur la scène internationale.

Cependant, un tournant décisif s'est produit lorsque j'ai rencontré mes propriétaires, Lord et Lady Harris et Lord et Lady Kirkham, qui ont acheté Hello Sanctos en vue des Jeux olympiques. Si les Jeux n'avaient pas eu lieu à Londres en 2012, cette opportunité ne se serait peut-être jamais concrétisée.En repensant à mon parcours vers la victoire du Rolex Grand Slam of Show Jumping, une autre étape clé a été ma décision d'emmener Hello Sanctos au CHIO d'Aix-la-Chapelle en 2015, plutôt qu'Ursula XII.

Que signifie pour vous la réussite ?

Pour moi, la réussite est un sentiment de fierté d'avoir atteint un objectif, lorsque tous les efforts, la préparation et le travail d'équipe portent leurs fruits. Le succès ne se résume pas à la victoire, il s'agit aussi de progrès et d'épanouissement personnel. Par exemple, terminer un Grand Prix 5* avec un jeune cheval, même s'il y a des fautes, peut être considéré comme une réussite si cela marque une étape importante dans son développement. En fin de compte, il s'agit de repousser les limites et d'être fier du parcours autant que du résultat.

Y a-t-il un objectif personnel que vous n'avez pas encore atteint et, si oui, quel est-il ?

J'aimerais beaucoup remporter à nouveau le Rolex Grand Slam of Show Jumping. C'est un objectif étrange, car même si je l'ai déjà remporté, je suis toujours aussi motivé pour essayer de le remporter à nouveau.

Communiqué Rolex (traduction Le Cavalier Romand)


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