20.12.2013

le CHI de Genève 2013 avec la jeune Laetitia du Couëdic

Laetitia du Couëdic et Elisa lors de la Grande Chasse du CHI de Genève Laetitia du Couëdic et Elisa lors de la Grande Chasse du CHI de Genève

JEUDI, 1er jour:

« Cette première journée du CHI a été vraiment super, d’autant que j’ai fait un parcours sans-faute dans la 135 cm. Cela m’a rassuré de passer après Faye Schoch, que je connais un peu, car se retrouver à l’échauffement aux côtés de Rodrigo Pessoa et de Daniel Deusser, c’est impressionnant ! Je fais attention de ne gêner personne, mais c’est une super expérience.

Ma jument Elisa a été géniale, elle a bien sauté et n’a pas été troublée par la grande piste de Palexpo. Hier (mercredi), durant la warm up, elle a été surprise par le grand écran et par l’eau. Elle ne voulait même pas y mettre un sabot. Je me suis fait du souci, mais finalement, en suivant un autre cheval et elle y est allée sans problème. Et aujourd’hui, elle a été très sereine.  

Se retrouver derrière le rideau à l’entrée de la piste, cela m’a fait comme une boule au ventre, bien plus que lors de n’importe quel autre grand rendez-vous. Lorsque le speaker a annoncé mon nom et que le public a applaudi, j’ai vraiment eu des papillons dans le ventre ! C’était une sensation magique et cela donne envie de se surpasser.

La reconnaissance du parcours m’a aussi procuré son lot d’émotions. Se retrouver à marcher le parcours aux côtés de grands cavaliers, c’est intimidant. Lorsqu’ils comptent les foulées, je me demande ce qu’ils en pensent, s’ils se posent beaucoup de questions… J’essaie d’écouter ce qu’ils disent du parcours, tout en faisant ce que j’avais prévu.

Je regarde tous ces cavaliers avec beaucoup d’admiration. Je les regarde beaucoup à l’entraînement, car j’aime voir comment ils préparent leurs chevaux avant une épreuve. Je m’intéresse aussi aux différentes embouchures qu’ils utilisent. J’ai aussi pu remarquer que certains cavaliers ne sautent pas de gros obstacles avant d’aller en piste. Ce sont de petites astuces que je tente d’assimiler.

Mon entraîneur, Vincent Deller, est à mes côtés tous les jours. Il m’aide pour la reconnaissance, l’échauffement et le débriefing des parcours.

Dans les écuries, ma jument est à côté des chevaux de Luca Maria Moneta et de Pieter Devos. Comme ce dernier a gagné à Calgary, il pourrait peut-être gagner le Rolex Grand Slam ce dimanche. Ce serait sympa. Je suis impressionnée de pouvoir passer tout près de ces grands cracks. Ils sont incroyablement tranquilles et relax ! London, l’étalon de Gerco Schröder, par exemple, s’est couché et a dormi tout l’après-midi. On sent que les chevaux, tout comme les cavaliers, sont des pros et sont habitués aux grands concours internationaux.

Elisa n’a pas été trop dérangée dans l’écurie. Elle a bien dormi cette nuit, et elle était vraiment très en forme ce matin. Elle a toujours été très calme, mais je suis contente qu’elle soit assez au fond des écuries. Comme cela, il n’y a pas trop de va-et-vient devant son box.

Ce soir, avant d’aller me coucher, j’irai lui dire bonne nuit. De mon côté, j’irai dormir dans le camion. Je vais passer cinq jours dans la halle de Palexpo, sans voir la lumière du jour. Je vais avoir un choc en ressortant, sans doute ! »

Elisa, la jument de Laetitia du Couëdic dans les écuries du CHI de Genève Elisa, la jument de Laetitia du Couëdic dans les écuries du CHI de Genève

VENDREDI, 2e jour:

« J’ai travaillé ma jument Elisa ce matin, vers 8h. Elle était très bien. Je l’ai montée dans le petit paddock, car les cavaliers du jockey club s’échauffaient dans l’autre. C’était spécial de penser que l’an passé, je montais les épreuves du Jockey Club et que cette année, je me retrouve dans le CSI 5*. C’est vraiment dingue !

Luca Maria Moneta montait en même temps que moi. C’est hyper intéressant de le regarder. Ses chevaux sont très aux ordres et il est particulièrement doux avec eux.

Ensuite, j’ai monté Elisa dans l’épreuve 145cm de 14h00. Elle était très bien, elle a juste fait une faute dans une ligne, sur le n°5. Dans la dernière ligne, je me suis trompée dans mon contrat de foulées et elle n’a pas eu d’autre choix que de s’arrêter sur le dernier. J’avais prévu de faire six foulées, et sept si j’avais une faute. Je suis partie pour en faire six, mais comme j’avais une faute, j’ai voulu me raviser… mais c’était trop tard !

Pour nous, c’est vraiment les plus grosses épreuves que l’on a eu à affronter jusque-là. Dans un 5*, en plus, c’est un autre monde. Elisa était vraiment géniale et elle était, comme toujours, très appliquée à la tâche.

J’ai aussi tenté de jouer le chrono, même après ma faute, car c’est vraiment là-dessus que je travaille actuellement. J’essaie d’améliorer ma vitesse et ma jument se prête au jeu, elle est très chouette. Comme je courais en fin d’épreuve, j’ai profité de regarder les autres concurrents, mais je crois que cela me met trop de pression.

Ma jument est vraiment en forme et elle a ses quinze kilos de carottes par jour !

Demain (samedi), je participerai à la Chasse, qui aura lieu assez tard. Et le matin, je vais sortir Elisa, mais pas trop tôt, sinon elle risquerait de s’ennuyer le reste de la journée. De mon côté, je profiterai de faire un tour dans les nombreux stands, car je n’ai pas encore eu le temps d’y passer. »

Laetitia du Couëdic et Elisa Laetitia du Couëdic et Elisa

SAMEDI, 3e jour:

« La journée de samedi a été un peu longue. J’ai monté Elisa vers 11h, je l’ai travaillée durant le relais cheval-poney. Je n’ai donc pas pu regarder l’épreuve. Ensuite, j’ai pu enfin aller faire les stands, c’était sympa. Après, ils ont eu 45 minutes de retard pour mon épreuve, la Grand Chasse, qui était déjà tard. Comme j’étais à cheval, ma détente a été plus longue que prévu et ma jument était un peu fatiguée. Lorsque je suis arrivée en piste, je ne me suis pas du tout méfiée du lac. Du coup, Elisa en a profité pour s’arrêter, j’ai perdu mon équilibre et je suis tombée. Ce n’était pas méchant de sa part, elle m’avait déjà fait ça mercredi lors du warm-up. J’aurais dû prendre l’option qui contournait le lac, ou alors être plus décidée. Je pense aussi que j’étais sur les nerfs : avec tout ce bruit, c’était vraiment impressionnant. Elle avait très bien sauté tous les autres obstacles, j’avais même réussi à couper. J’ai pu remarquer que je n’ai pas été la seule à tomber ce soir, ça peut donc arriver à n’importe qui… (ndlr. Christina Liebherr est tombée dans le lac… et elle l’a pris avec beaucoup d’humour !)

Je suis vraiment contente d’avoir participé à cette épreuve. Elle est sympa et j’espère pouvoir la refaire le plus tôt possible.

Demain, je ne vais pas faire d’épreuve, je vais laisser Elisa là-dessus. Car je crois qu’elle est un peu fatiguée et elle a fait une super saison. Si elle ne fait pas une 140cm demain, ce n’est pas la fin du monde. Elle aura mérité de rentrer à la maison pour savourer ses carottes et finir le mois un peu plus tranquillement.

Je ne vais plus sauter avec elle les prochains temps, elle va profiter des joies de l’hiver en allant en promenade. »

Laetitia du Couëdic et Elisa Laetitia du Couëdic et Elisa

Laetitia du Couëdic Laetitia du Couëdic

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