11e Finale du Top 10 Rolex-IJRC à Paris: Billy Twomey en or

La victoire pour l'Irlandais, l'espoir pour Eric Lamaze, magnifique 2e, devant Ludger Beerbaum. Pius Schwizer 6e.

Twomey Billy Twomey

La victoire de cette 11e finale du Top 10 est pour l'Irlandais Billy Twomey (34 ans), remarquable d'adresse et de vitesse avec l'agile "Tinka's Serenade", gagnante l'hiver dernier à Bâle (GP Moser) et à Zurich (GP Rolex du vendredi), moins consistante ensuite, mais 10e des Européens de Madrid et revenue à temps pour assurer à son cavalier, No 9 mondial (comme un certain Steve Guerdat l'an dernier…) une place dans cette prestigieuse finale. Et la victoire! Billy a mérité son succès, il a très bien monté", on dit en choeur Eric Lamaze, 2e avec "Coriana van Klapscheut", et Ludger Beerbaum, 3e et que sa faute sur un vertical en seconde manche avec "Gotha" n'a finalement pas fait rétrograder.

"Coriana" se révèle

Reste que l'exploit de la soirée (commencée un peu tard, sans rien sur la piste entre 20h00 et 22h00…), a sans doute été signé Eric Lamaze. Très marqué par la mort de son phénoménal "Hickstead", ému encore juste avant l'épreuve quand un petit film retraça les exploits de son étalon (il n'y eut pas d'images des autres finalistes, seulement cet hommage), le Canadien aurait pu être démotivé ou désarçonné, mais il n'en fut rien, tout au contraire. "Coriana est plutôt une jument de vitesse, elle avait rarement fait de gros tours à 160 cm comme ici, mais elle a tout donné et je suis très fier d'elle et de me retrouver sur ce podium". La différence, c'est peut-être aussi que Lamaze l'a montée ici comme son… premier cheval et que la jument (9 ans), une fille de "Darco", a dû sentir l'importance de l'enjeu. 4e en 2008, 3e en 2009 et 2010, Eric Lamaze est cette fois 2e. "A quand la victoire?" "C'est déjà un immense honneur de figurer parmi ces dix champions, on verra bien, je savoure déjà cette belle 2e place", a répondu le Québecois.

Couacs et sono...

Ludger Beerbaum, 3e avec ou sans sa faute sur un vertical de la seconde manche, complétait ce podium, mais Rolf-Göran Bengtsson aurait aussi mérité mieux que sa 5e place. Un couac de la sonorisation (les chevaux et les barres sont sonorisées sur la piste, pour augmenter l'intensité du spectacle) a provoqué la faute de "Ninja La Silla" sur le no 2 et la paire, un peu déconcentrée, a encore fait une barre à la fin. Edwina Tops-Alexander, 4e avec l'impressionnant 8 ans "Vleut", 1er du Masters de Lyon et qui remplaçait "Itot du Château", en méforme au retour d'Abu Dhabi, a raté son tournant sur le vertical assez délicat du second tour: une volte, 7 pts et un peu de frustration à l'arrivée.

"Difficile à gérer"

Seul Suisse en lice cette année, Pius Schwizer avait finalement laissé "Carlina IV" au repos et il misait sur "Verdi III", victorieux du German Masters à Stuttgart, voici deux semaines. Une faute sur l'oxer blanc avec bidet, où le bai était un peu plat, une autre sur un vertical au second passage et l'honorable 6e rang final. Un peu déconfit par sa dernière place l'an passé, le Suisse n'a pas raté sa deuxième finale du genre et son heure viendra peut-être. Cette fois-ci, la dernière place va aussi à un "régional de l'étape" et c'est cruel pour Kevin Staut, trahi par un "Prestige St Lois de Hus", dépassé, chaud, peu à l'aise sur ces oxers. Le tour initial de l'Irlandais Alan Wade n'était pourtant pas très compliqué, avec six sans faute sur les dix parcours et c'est la seconde manche, assez sinueuse et délicate, qui aura fait le tri. "Deux grosses manches le premier jour du concours, d'entrée de jeu, c'est assez délicat à gérer", ont notamment dit Denis Lynch, 7e devant Simon Delestre, Beezie Madden, 9e, ou Kevin Staut.

Alban Poudret


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