Les Trois Rois Schweizer Cup FINAL   Gillioz_Guillaume_Remix © Katja Stuppia Guillaume Gillioz et Remix ont triomphé dans la Coupe Suisse à St-Gall. © Katja Stuppia

Guillaume Gillioz : « Remix a une énergie et une envie incroyables, elle me fascine ! »

À St-Gall, Guillaume Gillioz est revenu le quatrième Romand et le première Valaisan à remporter la Coupe Suisse Les Trois Rois après Philippe Guerdat (1982 et 1985), Beat Grandjean (1983, 1988 et 1994) et Steve Guerdat (2023 et 2024). Le natif de St-Léonard, cavalier de Steve Guerdat, s’est confié après son bel exploit avec sa plaisante grise Remix, plus fringante que jamais à 17 ans. 

Guillaume, votre sentiment après cette belle victoire ? Vous avez été champion de Suisse -21, là, vous franchissez une marche de plus ?
C’est super ! C'est une épreuve assez emblématique, quand on voit que Steve (Guerdat) et Martin (Fuchs) la disputent presque chaque année. Cette fois-ci, on sait pourquoi Steve ne la montait pas et il m'avait dit : « T’as pas le choix, tu dois la gagner ! » Il avait remporté les deux dernières, je suis content que la Coupe reste à Elgg !

Votre impression sur les tracés de Gérard Lachat et Reto Ruflin ?
Les deux parcours étaient assez délicats. En terme de hauteur, ce n’était pas exagéré, moins gros qu’un Grand Prix en Suisse, mais assez technique et il y a eu beaucoup de fautes sur l’oxer avec bidet, que j’ai bien soigné au premier tour, comme me l’avait conseillé Steve, qui m’avait rendu attentif au fait que le terrain descendait légèrement. Au second, j’ai tourné un peu court et j’étais un peu près du bidet, mais ma jument m’a aidé. J’ai ensuite pris des risques sur le no5 et sur le double, un peu trop ! Je n’arrivais pas à trouver mon rythme en deuxième manche, j’avais un peu l’impression d’être entre deux, en tout cas pas d’être aussi rapide.

Steve vous a vraiment coaché ?
Il m'a donné toute son expérience, à la reconnaissance et au paddock. Il y a beaucoup de concours où il n’est pas là et j'ai ma routine. Mais dans un événement comme celui-ci ou à Genève, sa présence est très précieuse, ça m’enlève de la pression. À la maison, j’ai plus de pression lorsque je m’entraîne avec lui, mais là, ça m'aide.

Votre famille était-elle présente ?
Oui, vous les avez entendu crier, non ? J'ai six frères et là je crois qu’il y en avait cinq et des copains, donc une bonne douzaine, sans compter mes parents, bien sûr. Ils ont pu combiner St-Gall le samedi et Rapperswil, pour un Ironman que fait un de nos frères, le dimanche !

Un mot sur Remix, vous faites une sacrée paire tous les deux !
C’est vrai, j'ai commencé à la monter en janvier 2024. Ça a été encore beaucoup plus beau et plus grand que ce que j'aurais pu imaginer. J’espérais pouvoir sauter des Grand Prix, mais de là à être aussi compétitif ! Même les jours où je la monte un peu moins bien, elle arrive à m'aider. Et parfois c’est l’inverse. Elle a une énergie et une envie incroyables, elle me fascine.

L’étape suivante alors, une Coupe des Nations 3* ou la tournée du Maroc ?
Ce n'est pas à moi qu'il faut poser la question, mais pourquoi pas ? J'aimerais beaucoup. L’an passé, il y avait eu une discussion à ce sujet après Galgenen, mais Steve pensait que c’était un peu tôt, nous n’avions alors fait que trois Grands Prix, il n'avait pas tort. Là, on a progressé et j’ai deux chevaux, à voir, je ne peux pas non plus tout courir. L’objectif, c’est le championnat de Suisse et ensuite d’avoir la chance de retourner au CHI de Genève.

Vous avez monté des chevaux de Steve durant sa pause forcée ?
J'en ai monté sur le plat, j’ai sauté avec d’autres, quelques-uns en concours, sur de petits tours, comme Caracho, que j’aime beaucoup, Looping Luna, Easy Star de Talma, avec lequel Steve s’entend si bien, et des jeunes.

En quoi avez-vous le plus progressé chez lui ?
J’essaie encore d’améliorer ma position, Steve ne me lâche pas ! Je fais encore des erreurs à cause de ça, je dois faire 70% de mes fautes dans les combinaisons. J'ai aussi regardé toutes les vidéos. Steve insiste sur la rigueur et veut obtenir des choses à la maison, faire du dressage pratique, qui te serve ensuite en piste, apprendre à mieux tourner, il a une approche naturelle. Je trouve son niveau d’exigence et de concentration impressionnant, qu’il saute ou travaille un cheval. Il pourrait y avoir une bombe qui explose à côté, il est avec son cheval, il vibre pour lui. Et c’est comme ça avec chacun des 7 chevaux qu’il a par jour. Il en monte 7, mais se donne plus que d’autres avec 10 chevaux en terme d'intensité, de concentration ou de physique.

Propos recueillis par Alban Poudret

Cette interview a été publiée en p.14 du numéro de juillet. Toute reproduction des textes et photos, même partielle, est interdite sans l’autorisation de l’éditeur.


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