Le gratin de l’élite mondiale à Den Bosch pour le Rolex Grand Slam !
La première étape de l’année du Rolex Grand Slam of Showjumping a lieu ce week-end à Bois-le-Duc, aux Pays-Bas, dans le cadre de la 52e édition des Dutch Masters. Comme souvent, si ce n’est toujours, les meilleurs couples de la planète ont répondu présent, promettant du tout grand sport aux spectateurs de la Brabanthalle.
Parmi les favoris, il y aura bien sûr Steve Guerdat, en lice avec Bianca, Alamo et Ulysse des Forêts. Le Jurassien misera sans doute sur son excellente fille de Balou du Rouet dans le Grand Prix Rolex. Pius Schwizer, qui emmène Balou Rubin et PSG Future, accompagnera son compatriote. Il faudra aussi compter sur Marcus Ehning, vainqueur à Genève et à Aix-la-Chapelle en 2018 avec Prêt-à-Tout, mais qui misera cette fois-ci sur Cornado (3e ici en 2018) ou Funky Fred. Pour l’Allemagne, Christian Ahlmann et Daniel Deusser peuvent aussi espérer débuter un cycle de ce grand chelem en s'imposant. Le Belge Niels Bruynseels, 1er l’an dernier, avec sa véloce Gancia de Muze, tentera le doublé. Il sera notamment accompagné de deux cavaliers en forme, Grégory Wathelet et Pieter Devos. Attention aussi à Kent Farrington, Scott Brash et Henrik von Eckermann. Il faudra aussi se méfier des Hollandais, dont l’ex-numéro 1 mondial Harrie Smolders et la jeune révélation Kim Emmen (interview plus bas), toujours surmotivés devant leur public, et des Français, qui, comme une bonne partie des cavaliers engagés, sortiront les cracks.
Le Grand Prix Rolex se déroulera dimanche dès 15h. Vous pourrez suivre cette épreuve en live sur le site du concours, du CHI de Genève et sur RMC sport 3.
Un CDI 3* fait aussi partie du riche programme du CHI de den Bosch. Isabell Werth et Emilio seront les grands favoris mais leurs compatriotes Dorothée Schneider et Helen Langehanenberg, ainsi que Hans Peter Minderhound, devant son public, pourraient créer la surprise.
Et ailleurs …
Comme la semaine dernière, de nombreux Romands sont au départ du CSI 2* de Gorla-Minore (ITA) ce week-end. Alain Jufer, Romain Duguet, Bryan Balsiger et Aurélia Loser sont de la partie. Edouard Schmitz et Jane Richard Philips sautent quant à eux sur la belle place en herbe du CSI 3* d’Arezzo (ITA). Au Portugal, Faye Schoch et Olivier Bujard participent au CSI 3* de Vilamoura. En Espagne, Edwin Smits est engagé au Mediterranean Equestrian Tour d’Oliva et Yannick Jorand au Sunshine Tour de Vejer de la Frontera, labellisé 4* ce week-end. D’autres sautent aussi en 2* à Carmona (ESP), Villeneuve-Loubet (FRA) et Lier (BEL). Outre-Atlantique, Beat Mändli participe au CSI 3* de Wellington avec Galant S.
En concours complet, il y a un CCI 2* à Casorate Sempione, en Italie. Et en Suisse, on saute au concours hippique de Martigny/VS. E.O.
Interview de la jeune cavalière Kim Emmen
Racontez-nous votre histoire. Comment en êtes-vous venue au saut d’obstacles ?
Je suis née le 21 mars 1995, à Raamsdonk, aux Pays-Bas, où j’ai grandi. Ma mère a toujours fait du dressage, tandis que mon père n’était pas dans les chevaux. Je me suis mise au saut d’obstacles parce que ma mère était toujours meilleure que moi en dressage. Alors j’ai fait du saut d’obstacles pour être sûre qu’elle ne puisse plus me dire ce que je devais faire ! Comme j’ai grandi au milieu des chevaux, j’ai commencé à monter quand j’étais toute petite et à 4 ans, j’ai eu mon poney.
Qu’est-ce qui vous paraît le plus difficile ?
La compétition est toujours difficile parce que l’on veut évidemment faire de son mieux et, malheureusement, ça ne peut pas toujours être le cas. Alors, parfois, c’est difficile, mais je pense que si l’on veut aller loin, il faut toujours s’efforcer de faire de son mieux et persévérer. Il faut en permanence tenter de s’améliorer.
Qui a influencé le plus votre carrière et pourquoi ?
Professionnellement, je suis influencée par ma propre personnalité parce que je n’abandonne jamais, même si ça peut être très dur parfois. J’ai commencé à travailler dans une écurie à l’âge de 17 ans. Je n’allais à l’école qu’un jour par semaine et je montais les six autres jours. J’y ai passé trois ans à monter les chevaux et à m’entraîner. Puis, je suis entrée aux écuries de Niels Bruynseels qui m’a beaucoup appris. Malheureusement, je ne pouvais pas souvent participer à des concours, alors je n’avais plus trop de raison d’y rester.
Finalement, j’ai eu l’opportunité d’aller travailler à The Margaretha Hoeve où je suis depuis trois ans et demi. Ma mère a influencé ma carrière, puisqu’elle ne s’intéressait qu’au dressage, ce qui a fait que je me suis intéressée au saut d’obstacles ! Je remercie aussi beaucoup Eric Berkhof qui m’a offert ces opportunités incroyables et son merveilleux soutien.
Y a-t-il eu un moment dans votre carrière où vous avez eu peur ? Comment l’avez-vous surmontée ?
Pas vraiment, je suis une cavalière déterminée, ce qui, je pense, m’aide à donner le meilleur de moi-même en compétition. Je n’ai jamais peur quand je monte. J’ai davantage peur de parler et de donner des interviews que d’être dans l’arène ! Dans l’arène, je me sens à ma place. C’est là que je suis la plus naturelle.
Qu’est-ce qui vous pousse à continuer ?
Ce qui me pousse à continuer, c’est de toujours vouloir m’améliorer. Et quand on a un bon résultat, ça encourage à poursuivre ses efforts pour continuer à progresser.
Quels chevaux prévoyez-vous d’amener aux The Dutch Masters ?
Je prévois d’amener quelques chevaux : Delvaux, qui est un étalon KWPN de 11 ans, et probablement Teavanta II C Z, une jument Zangersheide de 14 ans, qui était auparavant montée par Ruben Romp et David Will. J’amènerai aussi un plus jeune cheval, qui n’a que 10 ans et qui n’a pas beaucoup d’expérience.
Qu’attendez-vous le plus des The Dutch Masters ?
The Dutch Masters ont lieu juste à côté de la ville où je suis née. C’est donc une compétition à part pour moi et j’espère que je ferai de bonnes performances et que j’aurai d’encore meilleurs résultats.
À votre avis, qui est le plus grand concurrent du Rolex Grand Prix et quels sont les cavaliers qui ont des chances de gagner ?
Je considère que tous sont des grands concurrents dans cette épreuve, parce que, franchement, tout le monde peut gagner, donc je pense que ça va être difficile. Évidemment, certains cavaliers sont les favoris. Je viens de voir la liste des cavaliers et, bien sûr, Niels Bruynseels, Harrie Smolders et Marcus Ehning se démarquent des autres concurrents, Marcus parce qu’il a gagné le dernier Grand Prix à Genève.
Que pensez-vous du Rolex Grand Slam of Show Jumping ?
Ce sera ma première participation au Rolex Grand Slam of Show Jumping. L’année dernière, j’ai participé à la compétition, mais je n’ai pas monté le Grand Prix, donc j’ai hâte d’y participer cette année. Je pense que c’est une compétition incroyable qui réunit quatre des plus grandes et des plus belles épreuves du circuit : The Dutch Masters, le CHIO d’Aix-la-Chapelle, Spruce Meadows et le CHI de Genève. Elles sont vraiment passionnantes à regarder, notamment parce que le Grand Prix est toujours un peu plus gros que les autres concours 5*, mais aussi parce que la concurrence est très rude et que les cavaliers doivent tout donner.
Quels sont vos espoirs et vos rêves pour l’avenir ?
J’ai fait mon premier concours [de la saison] la semaine dernière et, même si les résultats n’étaient pas excellents, c’était une très bonne expérience. Alors, j’espère que je ferai une très bonne saison cette année et que je pourrais participer à quelques Coupes des Nations – cela fait partie de mes espoirs. Communiqué de presse.