Max E. Ammann : « Il faut servir le sport et non pas se servir du sport. »
Chaque année depuis 2012, le CHI de Bâle honore un ou plusieurs cavaliers, organisateurs ou hommes de cheval. Après Fredy Knie Jr l’an passé, c’était au tour de Max E. Ammann d’être remercié cette fois-ci pour l’ensemble de son parcours. Un choix logique dans la mesure où Bâle va accueillir les finales Coupes du monde de saut d’obstacles, de dressage et de voltige du 2 au 6 avril prochain et que, sans lui, il n’y aurait sans doute pas ce(s) circuit(s). L'occasion de lui tendre son micro.
- Max E. Ammann, comment voyez-vous l’avenir de votre Coupe du monde de saut ?
- C’est un circuit bien établi, qui va continuer de plus belle, mais la FEI a des problèmes plus globaux et plus sérieux à affronter, avec la santé et le bien-être du cheval, la médication et d’autres critiques qui pèsent sur elle. La FEI doit faire attention à bien régler les questions de commercialisation et veiller à garder son âme. Naguère, elle a eu des présidents couronnés et autocrates, mais c’étaient des hommes et femmes de cheval, là on ne sait plus trop où l’on va. Le sport doit être au-dessus du business.
- Vous aviez une vision pour votre sport, la preuve : le règlement de la Coupe du monde n’a guère été modifié en 46 ans. C'était pensé à long terme. Et aujourd’hui, un peu moins ?
- Oui, absolument. J’ai toujours pensé qu’on allait aboutir, que notre circuit serait une réussite, car on se basait sur le sport. Et il faut que ça plaise aux cavaliers, aux organisateurs, aux spectateurs, aux médias, à tous. Aujourd’hui, on change constamment d’idées pour la Ligue des Nations. C’est une mauvaise plaisanterie, on remplace St-Gall par St-Tropez, qui n’a jamais rien organisé de pareil, ça ne va pas comme ça ! Déjà sans Aix-la-Chapelle, sans Rome, sans La Baule, sans Calgary, et maintenant sans Dublin et Falsterbo, ça ne peut pas ...
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