Martin Fuchs, Steve Guerdat, Beat Mändli, Bryan Balsiger. © Pferdewoche/Sascha Dubach On concourra à 3 et pas à 4 aux JO de Paris aussi! © Pferdewoche/Sascha Dubach

AG de la FEI à Anvers : on garde les équipes à 3 pour les JO de Paris !

L’équipe dirigeante de la FEI et son président, Ingmar De Vos, voulaient à tout prix maintenir le format à trois aux JO, ils l’auront encore en 2024 à Paris, malgré l’expérience mitigée de Tokyo et les dangers que cela implique pour le bien-être du cheval et l’avenir des sports équestres aux JO…

Les cavaliers, les chefs d’équipe, les propriétaires de chevaux et les grandes fédérations, celles qui sont en première ligne concernées par les JO, s’étaient exprimées dans leur immense majorité pour le retour des équipes à 4 aux JO, avec un drop score. Ils n’ont à nouveau pas été écoûtés par les dirigeants de la Fédération équestre internationale (FEI) et la majorité des délégués réunis pour quatre jours à Anvers et en ce mercredi 17 novembre pour l’Assemblée générale… hybride.

Par 70 voix contre 30, ils ont dit oui à la demande très pressante des dirigeants de la FEI de garder le format à 3 testé à Tokyo et critiqué par beaucoup. 30 non, c’est trois fois plus qu’il y a cinq ans à Tokyo, lors du premier vote (il n’y avait alors eu que 11 voix contre, notamment l’Allemagne, la France, la Hollande et la Suisse), c’est mieux que le 96 à 11 de 2016, mais ce n’est pas suffisant. 

Les 30 non proviennent de l’immense majorité des grandes nations (exception faite de la Suède et probablement de la Belgique ou du Canada, mais comme il s’agit de votes à bulletin secret…). Face à ça, les oui viennent pour beaucoup de pays n’ayant ni véritables CSI, CCI ou CDI, ni cavaliers concernés par les JO… Auraient-ils une meilleure chance d’y parvenir à 3 ? Sans doute pas, mais le lobbyisme de la FEI fait merveille… 

Ce sera 3 par équipe dans les trois disciplines olympiques (saut, dressage et complet) et même en para-dressage.

Des voix fortes, mais une passivité ambiante

En venant parler aux délégués avant les réunions (ils ne pouvaient pas venir s’exprimer lors de l’AG, où les cavaliers actifs sont totalement absents), Steve Guerdat et Isabell Werth, mandatés par leurs clubs respectifs (IJRC et IDRC) ont épaté tous leurs pairs. Kevin Staut, le président de l’IJRC, et Pedro Veniss, le représentant des cavaliers à la Commission de Saut nous ont tous deux dit être « 100% d’accord avec chaque mot prononcé par Steve » durant son discours percutant et sincère de 17 minutes, mais cela n’aura pas suffi. A quoi pensent les délégués lorsqu’ils votent ? Au sport ? Il faudra un jour que les cavalier.e.s soient (mieux) écoutés par la FEI, mais ceux-ci seront-ils alors toujours motivés ? Attention, il y va cette fois peut-être de l’avenir des sports équestres aux JO. La Fédération européenne (EEF) espère encore trouver des compromis (4 cavaliers en première manche, avec le réserviste, la finale individuelle à la fin, etc.) lors du prochain Forum de la FEI, en avril prochain, et d’ici à la prochaine AG, où le nombre de résultats comptés et l’ordre des finales seront fixés, mais ce ne sera pas simple non plus. Nous reviendrons en détail sur tout cela, avec des interviews, dans le prochain numéro du Cavalier Romand, qui sortira dans dix jours.

Alban Poudret


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