CSIO de La Baule : Daniel Deusser s’adjuge le Grand Prix avec panache

Belle conclusion pour un curieux Rolex Grand Prix de France en ce dimanche après-midi ensoleillé à la Baule, avec un plateau exceptionnel, mais un barrage plutôt animé par des outsiders ou des as avec de nouveaux chevaux. Out à l’initial les vainqueurs de l’an passé, la fine Greya et le N^o 1 mondial Kent Farrington (8 pts), la gagnante de Rome Miss Blue (ab), son second, Iron Man (ab), l’olympique Dynamix de Bélhème (ab), le crack James Kann Cruz, l’admirable Ermitage Kalone (8), de fait la plupart des favoris... 

Steve Guerdat avait mis la flèche à droite aux deux tiers du long parcours de Grégory Bodo (17 efforts), tout comme Nadja Peter Steiner, dont le bon étalon No Comment de Septon avait déjà fait cinq barres. Curieux Grand Prix, décidément ! Et les deux autres Suisses n’étaient même pas apparus. Martin Fuchs était resté à l’hôtel, déprimé de constater le matin que Leone Jei avait une jambe un peu enflée. « On fera des radios, ça n’a pas l’air grave », précisait Thomas Fuchs. 

Quant à Adrian Schmid, il s’était luxé l’épaule en chutant après un premier échauffement au paddock : Chicharito avait fait demi-tour en voyant un tracteur et son cavalier était tombé un peu violemment. « Il sera remis pour le CSIO 5* de Rotterdam », se rassurait le chef d’équipe Peter van der Waaij, dont le choix pour les Européens se rétrécit. 

Un Daniel Deusser rayonnant

La Baule a tout de même eu un beau vainqueur avec Daniel Deusser (43 ans), tout sourire. C’est un grand retour pour le fin Allemand basé en Belgique, témoignage Rolex. Déjà victorieux sur 155 cm à Monterrey, mais jamais sur 160 cm, Otello de Guldenboom, son fils de son petit crack Tobago, prend du galon ! 

Grosse surprise que la 2^e place du Colombien René Lopez Lizarazo (60 ans), établi en Lorraine et depuis 43 ans en France (le speaker l’a bien souligné, pour compenser l’absence de Français au barrage !) avec la puissante Londina (11 ans), co-propriété du Genevois Bertrand Darier, son mécène de toujours. 

A la 3^e place, l’impérial Américain Mclain Ward sur l’Imperial HBF racheté cet hiver à Tim Gredley, à la 4^e l’élégant Brésilien Pedro Veniss, double sans faute également avec Nimrod de Muze Imperio Egipcio. A la 5^e Scott Brash avec sa prometteuse Hello Folie : du beau monde, donc, malgré tous les couacs des favoris !

Alban Poudret