CSIO de Rome: le Suédois Henrik von Eckermann s’offre un Grand Prix promis à d’autres. Les Suisses loin du compte

Trois ans après son maître, Ludger Beerbaum, Eckermann remporte la louve, en jouant la prudence et malgré un point de temps

Curieux scénario que celui de ce 83e Gran Premio di Roma. Auteur de l’un des quatre sans-faute du premier tour, le Suédois Henrik von Eckermann avait trop joué la sécurité au winning round, écopant d’un point de temps. On pensait dès lors la victoire promise à Laura Kraut (Cedric est très rapide) ou à Edwina Tops-Alexander (Heidi du Ruisseau Z est un avion!). Mais toutes deux firent une faute, qui les reléguait loin (7e et 8e), derrière Robert Whitaker, piégé lui pour une barre sur le no 1!
C’est un beau cadeau pour mon 34e anniversaire, que je fête ainsi avec six heures d’avance », a confié le vainqueur, très heureux. « C’est mon plus beau succès. J’aurais pu gagner en 2013 déjà avec Gotha, la plus rapide au barrage, mais j’avais alors fait une faute », se souvient le Suédois. Une Gotha victorieuse en 2012 avec un certain Ludger Beerbaum, son mentor. Ce dernier a aussi pu lui trouver « Cantinero », un puissant fils de Cento propriété des Forces armées du Qatar (!) et qui lui est prêté depuis février 2014. Jusqu’à quand? « Je ne le sais pas, je ne fais aucun plan, je veux juste qu’il rentre sain et sauf en Allemagne ». Et vendredi commence le CHIO d’Aix-la-Chapelle…A Hambourg, la chute dans le Global, ici la victoire! Et la prochaine fois?

Dubbeldam retrouve son Zenith
Première performance importante depuis les JEM pour les héros de Caen Jeroen Dubbeldam et Zenith SFN, 2es avec 2 pts (1 dans chaque manche). Le KWPN a touché quelques barres, mais il a retrouvé force et mental. Un autre Néerlandais, Maïkel van der Vleuten, était 3e avec Arera VDL Groep, qui permettait à Verdi de se reposer après la Coupe. Suivaient Sergio Alvarez Moya, 5e sur le SF Quitador Rochelais (par Jarnac), et Robert Whitaker (Catwalk), qui aurait réussi le doubé Coupe-GP sans sa faute sur le no 1!
Seul Français invité cette année, Roger-Yves Bost s’est classé 12e avec une barre dans chaque manche. Le champion d’Europe n’a pas pu reprendre suffisamment Pégase du Mûrier avant le délicat vertical no 12 et, en seconde manche, il était un peu près de l’oxer sur haie, mais le fils d’Adelfos a très bien sauté et effacé son couac dans la seconde manche du Global de Madrid. « Il est très respectueux, surtout en extérieur, sur une grande piste, je dois le monter dans un train soutenu ».

Déconfiture suisse
Aucun Helvète parmi les 13 qualifiés pour la seconde manche. Deux barres pour Jane Richard-Philips (Zekina Z) et Janika Sprunger (Aris CMS), qui ont sorti comme vendredi des scores correctes, le parcours de ce dimanche (16 efforts, dernière ligne très technique) étant nettement plus sélectif que celui de la Coupe. Steve Guerdat n’avait qu’une barre jusqu’au no 12 (le winning round était encore possible), mais il ne réussit pas à reprendre suffisamment Corbinian après la rivière (no 11) et fit donc une volte: les carottes étaient cuites! Le cheval (9 ans) a beaucoup de potentiel, mais il apprend encore son métier. Quatre barres pour Niklaus Rutschi et Si Gracieuse Ardente, qui a aussi 9 ans. Quant à Pius Schwizer, il n’a pas pu tenter sa chance, ne s’étant hélas pas qualifié, mais Living the Dream, 11e samedi, aura une autre occasion de se montrer à St-Gall…
Alban Poudret


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