Européens de saut: les Suisses se confient avant la grande finale individuelle! (Vidéos)
Urs Grünig, Thomas Fuchs et leurs quatre cavaliers ont fait le point, avant la décision individuelle de ce samedi dès 13h15. Ben Maher a une barre d'avance, mais Steve Guerdat, 6e, et Janika Sprunger, 7e, sont motivés.
Jeudi soir, après l'amère désillusion de la 5e place, il était inutile de vouloir déranger les cavaliers suisses et de leur demander leur sentiment, hormis une mini-réaction à chaud, mais ce vendredi, on les a vu, plusieurs fois, et Urs Grünig, le chef de l'équipe de Suisse a aussi réuni sa petite troupe pour un point de situation. Voici un certain nombre de réactions récoltées ce vendredi, à un jour de la grande finale, à suivre dès 13h15 sur Equidia et FEI-TV et plusieurs chaînes allemandes et européennes, dès 15h00 sur RTS2. On les a volontairement mises entre guillemets. A eux de s'exprimer et notamment à Steve Guerdat, 6e, et Janika Sprunger (photo), 7e, toujours dans la course aux médailles.
Urs Grünig, chef de l'équipe de Suisse: "Les Suisses sont les seuls avec les Allemands (ndlr: et encore puisque Carsten Otto-Nagel, 25e, est le dernier des qualifiés avec sa merveilleuse Corradina, en or et en argent aux Européens de Madrid 2011) à avoir 4 finalistes (25 des 78 cavaliers sont qualifiés pour samedi). Nous sommes vraiment l'équipe la plus plus homogène, les seuls à avoir fait douze parcours à 0 ou à 4 pts maximum, nous avons des paires exceptionnelles et, pour un petit pays comme nous, c'est fort. Nous sommes aussi très soudés. La chance ne nous a pas souri jeudi, il nous a tout-à-coup manqué un ou deux sans-faute, mais le vent peut tourner vite". Urs Grünig a livré un grand nombre de statistiques intéressantes et nous en livrerons dans Le Cavalier Romand qui sortira dans dix jours.
Thomas Fuchs, nouvel entraîneur officiel de l'équipe (il s'occupait déjà de Steve Guerdat et de Paul Estermann, sans parler de son fils Martin, évidemment): " Ils étaient tous déçus et il y a de quoi, car les chevaux sont en super forme et avec une petite erreur en moins, car ils ont fait des fautes de cavalier, on serait tout devant, mais c'est le sport et c'est devenu très serré. Samedi, ils peuvent être tous sans faute, leurs chevaux sont au top. Jeudi, ça ne voulait pas passer, mais ça peut très bien passer demain, ça se joue à rien. Les Suédois ont eu beaucoup de chance, car l'élimination d'Angelica et les 20 pts de Fredricsson ont pu être effacés, mais il n'y a plus beaucoup de mauvais parcours, le niveau est incroyable"
Steve Guerdat, 6e: "Il faudra que je sois deux fois sans faute, que je monte de façon impeccable, jeudi, la faute est pour moi, j'ai voulu faire une foulée de plus, j'ai dû raccourcir un peu la cadence. Nino ne fait jamais la faute à l'eau et je n'ai sans doute pas assez redouté cet obstacle, je pensais déjà au vertical qui suivait. (…) ça m'énerve, bien sûr, mais ce n'est pas non plus la fin du monde. (…) ça ira mieux dès qu'il y aura un nouveau succès. Et si c'est déjà demain, tant mieux! Les parcours seront sensiblement plus difficiles et l'expérience montre qu'avec un double sans-faute on remonte pas mal. En avril à Göteborg, j'étais 5e le dimanche matin et j'aurais pu gagner! (…) Janika (Sprunger) a aussi toutes ses chances aussi. Ben Maher a une barre d'avance, mais les autres sont près".
Janika Sprunger, 7e: "Comme je l'ai déjà dit, je sentais Palloubet, qui n'avait pas sauté en nocturne depuis huit mois, un peu plus inquiet (ndlr: lire la news de hier). Il y avait tellement de choses à maîtriser à la fois que je n'ai pas assez pensé au chrono. Mon cheval est en super forme, c'est un des trois meilleurs chevaux ici et je me dois de bien le monter. Je veux l'aider à continuer sa série de sans-faute. Après, je prendrai ce qui viendra, c'est mon premier championnat, je ne sais pas si deux sans-faute peuvent suffire pour une médaille. On verra!"
Paul Estermann, 12e: "Eclipse est en super forme, je suis content, car après le pépin qu'elle avait eu en juin, à Rotterdam, ce n'était pas évident qu'elle retrouve une aussi bonne condition et saute si bien. La faute est pour moi, j'essayerai de ne pas en faire samedi"
Pius Schwizer, 16e: "Je m'en veux d'avoir fait cette faute sur le bidet, je voulais trop soigner la ligne du triple, placer 6 foulées pour aborder la combinaison. Samedi, je monte pour donner de l'expérience à Picsou du Chêne, en le montant sans la pression du résultat. Je constate qu'il a tout le potentiel voulu, c'est un super cheval".
Propos recueillis par Alban Poudret