Incroyable, mais vrai : le CSI de Zurich 2018, 30e du nom, sera le dernier!

Les mauvaises conditions faites aux organisateurs de CSI, des problèmes et coûts d’infrastructures, un trop-plein de concours 5*, les Zurichois invoquent plusieurs raisons pour tirer un trait l’hiver prochain.

CSI de Zurich,dernière édition,Urs Theiler CSI de Zurich accueillera sa dernière édition fin janvier 2018

On est le 4 avril, pas le 1er, et ce n’est pas un poisson d’avril, pourtant la nouvelle fait l’effet d’une sacrée – mauvaise – surprise : le CSI de Zurich 2018, 30e du nom, sera le dernier d’une série lancée en 1988, sur le Vélodrome, en plein été, avant un transfert de l’autre côté de la route, au Hallenstadion, en hiver et sous toit. 
Les frères Rolf et Urs Theiler avaient relevé le défi en 1988, après une trentaine d’années sans international à Zurich (il y avait eu des CSI au Hallenstadion dans les années ’50), et le second est toujours aux commandes, avec sa fille Steffi, l’ancien champion de patinage Oliver Höhner et Reto Caviezel. Ce mardi 4 avril, ceux-ci ont toutefois annoncé la fin de la série, après la 30e édition, qui aura lieu du 26 au 28 janvier 2018.
Les Zurichois, qui avaient amené de la nouveauté et du spectacle et qui avaient plusieurs fois modifié leur programme, se tournant vers la Coupe du monde à partir de 2009, réduisant aussi leur manifestation sur trois jours quand la concurrence avec le CSI de Bâle (lancé en 2010) avait vu le jour, jettent donc l’éponge.
« Nous avons attiré le sport de la campagne à la ville et amené un nouveau public, en créant chaque année un nouveau spectacle, mais le 30e sera le bon moment pour arrêter», résume Urs Theiler. Il estime avoir déjà atteint le zénith et trouverait regrettable de décliner, « nous préférons tirer un trait maintenant plutôt que dans cinq ou dix ans. ». 
Trop de nouveaux concours!
Les organisateurs parlent de « plus mauvaises conditions pour les organisateurs de concours de saut internationaux » et « de conditions d’infrastructures toujours plus compliquées à Zurich ». Le public et les sponsors se faisaient aussi un peu moins nombreux aussi, par ces temps économiques compliqués, mêm si Reto Caviezel parle toutefois « de situation enviable au niveau du sponsoring ». Zurich apparaissait effectivement comme un des plus luxueux et florissants CSI 5* de la planète et l’on se faisait nettement plus de soucis pour d’autres concours, c’est donc une vraie surprise.
Les organisateurs zurichois estiment qu’il y a trop de CSI 5 étoiles dans le monde et notamment en Suisse. Il est vrai qu’avec Genève, St-Gall, Bâle (par ordre d’ancienneté), et, depuis peu, Lausanne, St-Moritz et Ascona (qui gagnera une étoile cette année), cela faisait sept concours importants au calendrier, un vice-record derrière la France (douze !). 
Steffi Theiler, la nouvelle directrice sportive, estime aussi qu’il y a dans le monde trop de CSI 5* sans public et sans justifications sportive et populaire, qui ne tiennent que grâce à l’apport en argent d’un mécène. « Il y a trop de nouveaux concours et trop de nouvelles séries », un constat sans appel. Veulent-ils par là faire un appel à une réaction ou à de nouveaux sponsors ? Il semble pourtant que leur décision soit irrévocable.
On tire un grand coup de chapeau aux frères Theiler, fondateurs de l’événement, et à leur équipe, qui ont fait preuve d’innovation et de sens du spectacle, on se réjouit de s’en retourner du 26 au 28 janvier prochain au Hallenstadion, même si l’ambiance sera forcément un peu nostalgique. Cela dit, qui sait si d’autres ne relanceront pas un jour un CSI à Zurich !
Alban Poudret

 


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