Interview : Steve Guerdat prend tout ça avec philosophie. Et patience.
Il devait défendre « sa » Coupe du monde mi-avril à Las Vegas et tenter d’entrer encore un peu plus dans l’histoire en devenant le seul cavalier avec quatre victoires. Il détient toujours le brassard de No 1 mondial, mais, pour cause de coronavirus, n’a plus monté en concours depuis le 7 mars à Oliva et son dernier 5* remonte à Bordeaux et à sa troisième victoire consécutive en GP avec Victorio des Frotards. Nous l’avons interrogé le 19 mars, alors qu’il promenait un cheval chez lui, à Elgg. C’est un champion plein de sagesse et de patience qui nous a répondu.
- Steve, au retour de votre tournée à à Oliva, vous deviez disputer les Dutch Masters, à Bois-le-Duc. Où étiez-vous quand tout a été annulé ?
- J’étais sur le chemin de l’aéroport, quand on m’a appelé. Mes chevaux voyageaient avec ceux de Martin (Fuchs, ndlr.) et ils étaient déjà en Hollande, ils ont fait l’aller-et-retour pour rien, mais cette décision était celle qui s’imposait. Pour la santé des gens. Et je n’avais de toute manière aucun plaisir à aller concourir devant des tribunes vides, ça n’avait aucun sens. J’ai bien sûr une pensée pour les organisateurs, qui perdent beaucoup d’argent. C’est un sport où les organisateurs prennent de vrais risques, il faut y penser.
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La pause va être longue, c’est problématique, mais finalement, vous êtes avec vos chevaux et c’est ce que vous aimez, il y a plus malheureux que vous ?
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Oui, je continue à faire ce que j’aime et je fais la même chose que d’habitude à la maison, mais sept jours sur sept. Il fait grand beau, je suis en plein air, c’est le côté positif de la chose et par rapport à ceux qui sont entre quatre murs ou qui souffrent, je suis privilégié. Et j’ai plus de temps pour être avec mes chevaux.
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En montez-vous plus que d’habitude ?
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Non, nous sommes une équipe et plusieurs à les bouger, après avoir monté 7 ou 8 chevaux, on est content de ...
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