Présidence de la FEI: ils ne sont donc plus que cinq. La lettre de retrait de Javier Revuelta fait du bruit

Le président de la Fédération espagnole a retiré sa candidature. Il est en désaccord avec le processus de l'élection…

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Ils ne sont plus que cinq à briguer le poste de président de la Fédération équestre internationale (FEI) et on chuchote que le Danois Ulf Helgstrand pourrait peut-être se retirer. Allez savoir! Le 1er vice-président de la FEI, le Britannique John McEwen, et le secrétaire général, le Belge Ingmar De Vos, deux représentants du sérail, ont face à eux le Français champion olympique Pierre Durand, le Genevois Pierre E. Genecand, qui fut le premier à se lever et qui a le soutien de la Suisse (lire le dossier de mardi), et Ulf Helgstrand.

Président de sa Fédération royale espagnole des sports équestres, Javier Revuelta del Peral s'est retiré il y a quelques jours, non sans adresser une lettre aux présidents de Fédérations nationales. Et c'est une sorte de réquisitoire que dresse l'avocat espagnol (lire ci-dessous). Le moins que l'on puisse dire, c'est que le secrétaire général de la FEI Ingmar De Vos a suscité diverses réactions en voulant cumuler les fonctions de secrétaire général et de président d'abord, en proposant de rémunérer le poste de président ensuite.

Dans une interview à paraître dans "Le Cavalier Romand", Pierre E. Genecand insiste sur les problèmes qui surviendraient les mois suivants l'élection, avec une vacance et un(e) président(e) de transition, jusqu'à ce que les statuts soient modifiés. 

Alban Poudret

 

Ici la traduction de la lettre de Javier Revuelta:

"A plusieurs occasions depuis le début du processus électoral pour la présidence de la FEI, j'ai relevé, lors de meetings, dans mon Manifeste, lors de la présentation publique à l'Assemblée de l'EEF et dans de précédentes communications avec vous tous, que ce processus avait été altéré par les faits suivants:

1. Le secrétaire général de la FEI est en même temps un candidat. J'ai déjà répété que je n'ai rien contre Ingmar De Vos comme personne ou comme secrétaire général, toutefois, sa candidature brise tous les principes d'impartialité dans le procédé en cours. De mon point de vue, Ingmar De Vos aurait dû démissionner de son poste, au moment de sa déclaration de candidature. Il pourrait sinon y avoir un conflit d'intérêts. J'ai exprimé mon sentiment personnellement à Ingmar De Vos durant les Jeux mondiaux de Caen, à la veille de l'annonce de sa candidature.

2. La FEI a annoncé la formation et la composition d'un Comité consultatif indépendant. Celui-ci est essentiel, il n'aurait toutefois pas dû être constitué après le début de la période électorale, mais avant. Et l'indépendance de celui-ci est compromise par le fait que l'un de ses membres, la présidente de la FEI, a embauché un des candidats comme secrétaire général. Et ce comité a demandé un audit pour justifier et défendre la position d'un candidat en particulier. Son impartialité est endommagée.

3. Le 7 octobre, tous les candidats ont reçu une lettre de la FEI, qui incluait le code de conduite des candidats à la présidence. Celui-ci aurait dû être établi avant la période électorale et avant l'acceptation de chaque candidat. Il est totalement inacceptable que ces règles soient sorties un mois après la date de clôture des candidatures.

4. Ces derniers jours, il y a eu un retournement surprenant de M. De Vos, qui après avoir lourdement défendu le double rôle (cumulé) de président-secrétaire général, une vision à laquelle je suis opposé depuis le début en regard des statuts de la FEI, entend devenir un président rémunéré.

Même si je pouvais comprendre l'idée de M. De Vos "que la position de président de la FEI puisse être ouverte à tous les candidats qualifiés et pas seulement à des bénévoles qui puissent supporter cela (ndlr: ces frais)", je pense sincèrement que ce changement de statuts devrait être fait, si les Fédérations nationales le considèrent nécessaire, d'une façon adéquate, pas dans la précipitation d'une candidature, mais bien après une étude approfondie des raisons évoquées, et seulement si c'est bénéfique pour la FEI. Il serait obligatoire de voir les réels effets de ce changement d'importance et tous les articles des statuts qu'il faudrait alors modifier.

Pour toutes ces raisons, je ne vois pas d'autre alternative que

- ou soumettre les élections au Tribunal de la FEI et aux tribunaux y relatifs, si nécessaire, avec de possibles dommages pour l'image de notre sport, qui pourrait être associé à ces actes.

- ou le retrait de ma candidature à la présidence de la FEI

Avec tristesse, j'ai choisi la seconde option, afin de ne pas endommager l'image de notre sport auprès de tierces institutions, comme le CIO, et de ne pas mettre sous pression la Fédération nationale espagnole, que je dirige avec fierté. Je ne peux pas agir contre mes principes et être associé à un procédé que je crois déficient et ne contient pas le minimum de principes démocratiques d'indépendance, de transparence et d'équité envers tous les candidats.

J'ai averti la FEI que je retirais ma candidature au poste de président de la FEI."

Suivent les salutations d'usage.

 

 


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