Romain Duguet se prépare pour le CHI de Genève

Romain Duguet et Quorida de Treho Romain Duguet et Quorida de Treho

Lors de la conférence de presse du Concours hippique international de Genève mercredi matin, Romain Duguet (photo) était l’invité des organisateurs. Le médaillé de bronze des derniers Européens et le récent vainqueur de l’étape Coupe du monde d’Helsinki a épaté les journalistes présents avec ses commentaires précis sur tous les participants au CHI de Genève, ainsi que sur sa saison et le couple qu’il forme avec son incroyable Quorida de Treho.

Romain Duguet a expliqué que son objectif premier lors du CHI de Genève, avant même de penser au Grand Prix Rolex du dimanche après-midi, était d’obtenir sa qualification. « Avec Quorida, je commencerai le jeudi directement dans le Credit Suisse Grand Prix, qui sert de qualification pour le Grand Prix Rolex. Il s’agira de faire partie des 20 places qui seront attribuées lors de cette épreuve. Et si je rate ce rendez-vous, je tenterai ma chance dans l’épreuve des combinaisons le samedi après-midi, où il y aura encore quelques places pour le Grand Prix du dimanche. Je compte de toute manière la faire, car c’est une bonne préparation pour ma jument, qui a beaucoup de force et besoin de sauter, mais j’espère tout de même assurer ma qualification avant ! » expliquait le Bernois.

L’an passé, Romain Duguet avait manqué de peu sa qualification pour le Grand Prix Rolex: «  Il ne faut pas se plaindre du règlement, il faut simplement être meilleur », analysait-il.  L’épreuve des combinaisons, Romain Duguet la juge faisant partie des plus difficiles du concours, car les chevaux ne sont pas habitués à se retrouver face à une combinaison dès le n°2 et ni devant un quadruple, mais il l’apprécie. « C’est une originalité de Genève et c’est  toujours un super cheval qui gagne cette épreuve », ajoutait encore le vainqueur du Grand Prix de Suisse à St-Gall.

Le Top 10 sans Suisse ? « Une déception ! »

Le Top 10, Romain Duguet le regardera depuis le bord de piste pour la première manche et comme commentateur de la RTS pour la seconde. « C’est difficile de dire qui gagnera. Comme il y a un jour de repos entre le Top 10 et le Grand Prix, on aura sûrement la chance de voir les meilleurs chevaux dans ces deux épreuves majeures. »

Romain Duguet a évoqué l’absence de Steve Guerdat dans le Top 10 : « C’est une grande déception de n’avoir aucun Suisse dans cette finale et cela à cause des décisions de la FEI, c’est regrettable. Ce qui est arrivé à Steve, on ne le souhaite même pas à son pire ennemi. Ce n’est pas un tricheur, c’est un homme de cheval. Dieu merci, son innocence a été prouvée. Mais avec la perte des points de sa victoire de la Baule, de sa 3e place dans le Derby la veille et de son absence aux championnats d’Europe, il a perdu de précieux points pour la finale du top 10, il aurait été dedans. » Une finale que le Bernois rêve un jour de monter : « C’est un rêve pour tous cavaliers de figurer parmi ces 10 meilleurs pilotes du monde. J’aimerai évidemment bien en faire partie. J’ai déjà la chance d’avoir une jument d’exception en Quorida, mais si on continue de bien travailler peut-être que cela deviendra un jour réalité. »

Une jument d’exception

Sa jument, Quorida, il n’en dit que du bien : « Elle a toutes les qualités d’un cheval de concours. Elle a le respect, de la force et elle a prouvé cette année tout son potentiel. Elle a beaucoup d’énergie et ce n’était pas facile à contrôler au début. Elle a surtout un mental incroyable. C’est vrai qu’elle a une technique spéciale, mais son mental fait toute la différence. Cette année, on a vu que dans les moments où elle devait faire la différence elle était là. Elle fait partie de ces chevaux d’exception qui comprennent quand il faut donner le coup de reins ou le coup de garrot supplémentaire. Et elle a prouvé ces derniers mois qu’elle pouvait gagner sur toutes les pistes, grande, petite, en sable ou en herbe. Il n’y a pas beaucoup de chevaux qui peuvent en dire autant. Elle dégage tellement d’intensité » expliquait son cavalier, intarissable.

Le Bernois ne semble pas ressentir plus de pression que de coutume cette année : « J’ai même moins de pression. La plus grosse pression de la saison était lors des Européens, où l’on devait obtenir notre billet pour les JO. Beaucoup de choses auraient changé pour notre sport si nous avions raté ce rendez-vous, des chevaux auraient été vendus, les medias se seraient beaucoup moins intéressés à notre sport… L’enjeu était très grand. Heureusement, c’est fait. Mais c’est sûr qu’à Genève j’ai envie de briller, surtout devant notre public. Mais les gens savent que les chevaux ne sont pas des machines et que notre sport tient à pas grand chose. J’espère évidemment faire partie des heureux à la fin du week-end genevois. Mais il faut rester humble et modeste » expliquait Romain.

D’ici là, la préparation de Quorida suivra son quotidien. « Ce week-end, c’est sa groom qui s’en occupera, car je suis à Salzbourg. Lundi et mardi, je la monterai comme d’habitude et Thomas Fuchs viendra me faire sauter quelques lignes de gymnastique. Mercredi, elle prendra ensuite la route pour Genève » expliquait encore son cavalier.

Oriane Grandjean


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