Steve Guerdat : « Ma jument aurait mérité l’or, mais je suis fier et heureux. »
L’argent, douze ans après l’or de Londres, seul Pierre Jonquères d’Oriola a fait mieux que Steve Guerdat dans l’histoire du saut d’obstacles aux JO, sur le plan individuel. Si, à sa sortie de piste, le Jurassien paraissait encore un peu contrarié et déçu de sa faute au barrage (« Je me suis loupé ! »), sitôt à pied, il affichait un beau sourire – jamais de façade chez cet homme franc et exigeant –. Il commençait à savourer cette nouvelle médaille obtenue de haute lutte, avec la complicité de la merveilleuse Dynamix de Bélhème, née chez Frédéric Aimez et acquise à 5 ans, grâce à l’aide de ses mécènes tessinois Sabina Cartossi et Gianluca Agustoni. Le fruit d’un nouveau morceau de bravoure, accompli après quelques jours de doute. Steve Guerdat le magicien sait écouter ses chevaux et les comprend comme peu d’autres. Le résultat est là. À 42 ans, au sommet de son art, il a déjà l’un des plus beaux palmarès. Interview en deux temps, à chaud, à Versailles, puis au retour de Dublin.
Steve, douze ans après le titre olympique de Londres, une médaille d’argent qui efface un peu la déception de la cruelle 4e place à Rio, une régula- rité incomparable, la seizième médaille pour vous dans un grand championnat, comment vivez vous tout cela et comment l’expliquez-vous ?
Je profite de ces beaux moments, je sais que ça ne va pas de soi, que je suis aussi passé par beaucoup de moments moins agréables. J’ai la chance de faire ce que j’aime, de vivre de ma passion. J’aime vivre avec mes chevaux et j’aime le sport. J’ai donc une vie de rêve qui me comble, même si forcément tous les jours ne sont pas roses. Et je me réjouis déjà de la suite, surtout avec les excel- lents chevaux que j’ai actuellement.
Vous l’avez dit immédiatement après votre médaille, en descendant de cheval, vous avez un peu changé en fondant une famille et en devenant père, vous arrivez mieux à savourer une 2e place qu’il y a quelques années ?
Oui, c’est vrai, d’une part aux JO on ne perd pas l’or, on gagne ...
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