Ben Maher et Explosion W aux JO de Tokyo. © FEI/Christophe Taniére

Ben Maher : « si je n’étais pas cavalier, je rêverais d’être pilote de F1 »

Cet été à Tokyo, il a été sacré champion olympique individuel, le Graal absolu, neuf ans après avoir décroché l’or par équipe aux JO de Londres, devant son public. Ben Maher succède ainsi à son illustre compatriote Nick Skelton et il entre à son tour dans le panthéon des champions. Le Britannique né au nord de Londres, à Enfield, voici 38 ans, nous parle ici autant de ses débuts que des années « Explosion W » et de sa vie d’aujourd’hui. Un cavalier calme, lucide et « normal », que ses triomphes n’ont assurément pas changé. Mais l’appétit reste grand ...

Ben, êtes-vous un autre homme depuis les JO de Tokyo ou votre vie n’a-t-elle pas trop changé ?
Ma vie est la même. Clairement. Je travaille toujours dur, j’ai toujours des buts et des ambitions, il y a encore beaucoup de choses que j’ai envie de réaliser. Je suis aussi très fier de l’équipe qui m’entoure, elle est avec moi depuis de nombreuses années, toujours la même. Il y a aussi mes propriétaires et tous les autres. Je crois que je ressens du soulagement, il y avait beaucoup de pression pendant l’année et demie qui a précédé les Jeux, car Explosion est clairement un cheval exceptionnel. Je me suis toujours mis beaucoup de pression, mais définitivement plus qu’à la normale pour Tokyo.
Vous sentiez que vous étiez un des favoris et que c’était votre moment. Vous vous êtes donc préparé spécialement pour ces Jeux olympiques et avez géré Explosion W différemment, en faisant très peu de concours les six mois avant Tokyo ?
Exactement. On a fait très peu de concours, en Floride et en Europe. J’ai eu beaucoup de très bons chevaux dans ma carrière, mais ...