Richard Vogel et United Touch S sont aux commandes, tout comme la Mannschaft. © Nathalie Poudret
Européens de La Corogne : la Suisse reste dans le coup
À l’issue du deuxième parcours des championnats d’Europe de La Corogne, Steve Guerdat (5e) et la Suisse (6e) restent au contact même si par équipe, le trio de tête s’est déjà détaché. La Grande-Bretagne et Richard Vogel mènent la danse.
La deuxième manche des championnats d’Europe de La Corogne n’a pas provoqué de grosses surprises avec un trio de tête – Grande-Bretagne, Allemagne et Belgique – inchangé à l’issue des cinq heures (!) d’épreuve du jour. En effet, 34 paires, dont 22 dans le groupe des dix meilleures équipes après la chasse, sont sorties de pistes avec un score vierge.
Parmi elles, Steve Guerdat et Albführen’s Iashin Sitte, 5es de l’individuel. Le Jurassien et son alezan ont gagné un rang en raison du retrait des vainqueurs d’hier Daniel Coyle et Legacy. Ils sont devancés par Richard Vogel (United Touch S), Donald Whitaker (Millfield Colette), Julien Épaillard (Donatello d’Auge) et Scott Brash (Hello Folie).
Ouvreuse de l’équipe, Nadja Peter Steiner avait bien lancé les troupes avec un sans-faute sur sa grise Mila (11e en individuel), malgré un sursis sur le n°9. La benjamine Géraldine Straumann a manqué son virage pour le n°10, mais se rachetait bien de la veille avec un tour à 4 pts sur Long John Silver 3 (69e ind.). Quant à Janika Sprunger, qui dispute ces Européens en individuel, elle a signé un nouveau sans-faute avec Orelie ce qui lui permet d’occuper la 16e place provisoire.
La longueur de l’épreuve a donné lieu à des conditions changeantes ce qui a mis certains couples dans la difficulté – le sans-faute de Scott Brash tenait du miracle ! Martin Fuchs (lire ci-dessous) n’attribuait toutefois pas ses 16 pts (76e) à cela. Avant la finale – demain dès 16h15 –, la Suisse occupe la 6e place du classement provisoire avec plus d’une faute de retard sur le podium.
la parole aux suisses
Steve Guerdat : « Je suis très content, Iashin saute très bien depuis hier, il a fait deux beaux sans-faute. Le parcours était bien conçu, comme hier, mais je ne comprends pas que le chef de piste ne tienne pas compte du soleil. L’épreuve dure cinq heures et les jeux d’ombres étaient très différents, surtout dans le triple, on a vu trois ou quatre parcours différents durant l’après-midi et des chevaux à la peine. Il y avait des obstacles qu’on voyait à peine lors de mon passage. A la fin, c’était la pire heure de la journée, ça amène un facteur chance. Ceci dit, je suis heureux des performances de mon cheval et on va se battre demain dans la finale par équipe. »
Martin Fuchs : « J’étais confiant, j’ai eu un très bon sentiment sur les trois premiers, ensuite j’ai peut-être tourné un peu court, sur l’oxer no4, et c’était la faute ! Dans le triple, Conner manquait de force, d’énergie, il a eu de la peine sur les oxers. Ensuite j’ai mis un peu trop de jambe avant le double orange, plutôt en vue de demain. C’est décevant, mais j’y crois pour demain, je veux aider mon équipe. Je n’ai plus aucun objectif individuel, je pensais dès le départ à l’équipe, car Conner a très peu sauté ces derniers mois, il n’aurait pas été prêt pour cinq tours, mais j’espère qu’il fera un bon troisième parcours. »
Nadja Peter Steiner : « Mila a été incroyable une fois de plus ! Elle se donne tellement pour moi, à 300%, c’est un bonheur de la monter. J’ai pu l’échauffer sur le deuxième paddock, plus calme, ça m’aide énormément. Il y a une progression dans la manière de construire, ce n’est pas excessif pour l’instant et il y a une marge pour les prochains jours. C’est agréable pour nous et le chevaux. »
Géraldine Straumann : « Je suis contente de mon parcours, même si je suis fâchée après moi pour la faute. Le temps accordé, très large, nous a bien convenu. J’ai laissé mon cheval tomber sur l’épaule à gauche et il n’était pas assez droit pour ce n°10, c’est notre point faible et j’aurais dû davantage y faire attention et l’aider. On va se battre demain ! »
Janika Sprunger (ind.) : « Vous ne m'entendrez jamais dire qu'un parcours est trop facile ! Surtout que tous les couples sont encore là. Nous avons peut-être commencé notre parcours un peu timidement. Et puis j'ai remarqué que je devais maintenant changer un peu d'attitude, qu'Orelie avait besoin d'un peu plus de soutien. »
La finale sera à suivre ce vendredi sur RTS Sport à 16h15, puis sur RTS 2 dès 17h30 pour le dénouement.
Elisa Oltra
