Verbier Jumping L'arène remplie et l'atmosphère chaleureuse du Jumping de Verbier, c'est hélas du passé!

Le Jumping de Verbier, hélas, c’est fini !

Comme annoncé en primeur dans notre édito de novembre, l’avenir du CSI 3* de Verbier était menacé. Les quatre membres du comité directeur ont démissionné ces derniers jours et leur décision semble irrévocable : la fin d’une bien belle aventure !

Cet été, on fêtait la 25e année d’existence du Jumping de Verbier, sous le soleil et avec du grand sport, mais c’était hélas la dernière édition. On sentait bien quelques tiraillements, des soucis avec certains services de la station, mais de là à imaginer une telle issue, il y avait un pas. Il a hélas été franchi.

Dans notre numéro de novembre, écrit le 24 octobre, nous évoquions le désarroi (et la probable démission, intervenue ce jour-là ) de Michel Darioly, directeur technique et sportif du Jumping depuis dix-neuf ans, et nous savions que Claude Roux, fidèle vice-président et trésorier depuis vingt-cinq ans, figure de la station, était sur la même longueur d’onde que lui, mais nous espérions encore un sursaut de la Commune de Bagnes, il n’est pas survenu.

Pourtant, le Jumping et notamment le CSI 3* attirent chaque été plus de monde, à pied comme à cheval, et l’édition 2022 paraissait particulièrement aboutie. Les organisateurs ont toutefois été découragés par les tracasseries administratives et le manque de souplesse de certains services communaux. 

Démission en bloc

Et ces derniers jours, on a appris que l’avocat vaudois Etienne Monnier, président depuis un an, Claude Roux, Michel Darioly et son fils Anthony démissionnaient en bloc. Michel Darioly l’explique: « C’est devenu beaucoup trop compliqué avec la Commune, même si elle soutient généreusement le concours. Son apport est très important, mais les services ne suivent pas et démontent même nos efforts. Les normes sont devenues pénibles, notamment pour la police et la sécurité, il y a beaucoup trop de caporaux-chefs qui décident et exigent ce qu’ils veulent. Et pas de directives claires de la part du Conseil communal, qui pense trop à sa réélection. Du coup on doit travailler deux fois plus qu’avant, sans garantie de résultat, et aller chercher du matériel aux quatre coins du canton ». L’inondation des écuries lors du début de la dernière édition a été la dernière goutte d’eau…. 

D’où un ultimatum lancé fin août, au lendemain du concours. Ce n’est pas de gaité de cœur que le comité directeur prend une telle décision. Ecoutons encore Michel Darioly : « Je regretterai cette belle ambiance et les Bagnards, tous ceux qui soutiennent cette manifestation avec enthousiasme, qui sont devenus des amis, je regrette de les abandonner ». C’est une grosse perte pour l’hippisme romand, mais on ne voit pas qui pourrait relever le défi sans eux.

Des nouveautés à Sion

Michel et Anthony Darioly continueront bien sûr à mettre sur pied de beaux concours à Sion. Trois manifestations sont prévues l’an prochain. « Anthony gèrera le concours d’avril et le gros concours prévu du 17 au 21 mai, pour l’Ascension, avec des tours de tous niveaux, y compris pour les poneys. Et j’aurai la responsabilité du National de septembre. En outre, nous avons déposé notre candidature pour les finales des championnats de Suisse de saut 2025 et 2026, toutes catégories confondues ». L’Octodurien n’exclut pas non plus de relever un jour un nouveau défi dans une autre station, lui qui lança aussi des concours à Crans-Montana, Megève et Villars. L’enthousiasme reste donc intact, malgré cette grosse déception.

Alban Poudret

 


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