Top 10 : l'absence des cavalières décryptée
Depuis 2016 et la dernière participation de la Française Pénélope Leprévost, les cavalières sont les grandes absentes de la Finale du Top 10 Rolex IJRC. Victorieuses à trois reprises de cette finale grâce à Meredith Michaels-Beerbaum, 1ère en 2004 et en 2006 avec Shutterfly, et à Jessica Kürten, qui avait triomphé avec Libertina en 2007, les amazones sont rares à s’établir au sommet de la hiérarchie mondiale au sein de notre sport, pourtant mixte. Et elles ne sont d’ailleurs pas nombreuses non plus dans le Top 30. Durant le CHI, la meilleure cavalière du monde était Tiffany Foster, 22e, devant sa compatriote Erynn Ballard, 24e. Et là où il y avait encore deux ou trois femmes à la Finale voici quinze ans, il n’y en a plus aucune.
Ce fossé n’existe pourtant pas du tout en concours complet, avec 13 femmes dans le Top 30, dont 4 dans le Top 11, ce qui, au passage, a le mérite de tordre le coup aux clichés sur la témérité en fonction des genres. Sans parler du dressage où les cavalières sont omniprésentes. Pour décrypter ce phénomène propre au saut d’obstacles, nous avons posé la question aux principales intéressées d’hier et d’aujourd’hui, qui nous ont livré leurs analyses.
Meredith Michaels-Beerbaum
(ALL) Ex-no 1 mondiale (seule femme du genre !), triple gagnante de la Coupe du monde FEI (2005, 2008 et 2009), double gagnante de la Finale du Top 10 Rolex IJRC (2004 et 2006), championne d’Europe individuelle (2007) et par équipe (1999, 2005), médaillée d’argent et de bronze par équipe aux Européens, championne du monde par équipe (2010), double médaillée de bronze mondiale (2006) et médaillée de bronze olympique par équipe (2016).
« On me pose souvent cette question sur l'absence de femmes dans le Top 10 et la réponse n’est pas évidente, À l’époque de Shutterfly, il y avait au moins deux femmes dans cette finale. J’ai été no1 mondiale 24 mois au total et je me souviens qu’un mois, on était cinq femmes parmi les dix meilleurs. Aujourd’hui, il y en a une ou deux dans le Top 30, parfois dans le Top 40. Peut-être est-ce dû au fait qu’on saute toutes les semaines de l’année, que certains font même deux concours du week-end, que l’on voyage sur les cinq continents. Cette vie en avion, à l’hôtel, ce n’est plus ...
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